Ce week-end au Festival de Cannes...

Ce week-end au Festival de Cannes...

CANNES -La compétition commence sur les chapeau de roues avec de nombreux films de grande qualité. Retour sur les projections du week-end.
Caroline Vié

Caroline Vié

Ce week-end prolongé s’est révélé riche en émotions du côté de la Croisette. 20 Minutes revient sur les titres qui ont marqué les débuts de la Compétition.

Secouant :«A Touch of Sin» de Jia Zhang Ke

Ce tableau glaçant de la Chine actuelle suit les destins de quatre personnages pas vraiment aidés par la vie. Le réalisateur ne prend pas de gants pour montrer la violence d’un pays en pleine mutation.

Bouleversant:«Tels pères, tel Fils» d’Hirokazu Kore-Eda

Malgré un point départ proche de La vie est un long fleuve tranquille (deux bébés sont échangés à la naissance), cette chronique magnifique de deux familles confrontées à un cas de conscience n’a rien d’une comédie.

Décevant:«Jimmy P. » d’Arnaud Desplechin

Le réalisateur de Rois et reine fait se rencontrer son acteur fétiche Mathieu Amalric et Benicio Del Toro autour de la thérapie d’un ancien combattante. Le sujet de ce biopic est intéressant, mais l’ensemble est mollasson.

Revitalisant:«Inside Llewyn Davis» des frères Coen

Un pur bonheur de film virtuose que ce portrait d’un muscien folk paumé dans le New York des années 60. Répliques ciselées et bande-son tonique emportent le morceau.

Passionnant:«Borgman» d’Alex Van Warmerdam

Ce Funny Games à l’humour vachard est moins brutal que la version Haneke. On rit souvent et on frissonne parfois devant ce conte où d’étranges visiteurs malmènent une famille rangée.

Amusant:«Shield of Straw» de Takashi Miike

Voilà un film de genre qui est fier de l’être. Des flics obligés de protéger un criminel odieux dont la tête est mise à prix en prennent pour leur matricule. Et le spectateur compte joyeusement les points.

Le retour de Jodorowsky

C’est à la Quinzaine des réalisateurs que le cinéaste Alejandro Jodorowsky a fait son grand retour avec La Danse de la réalité après 23 ans d’absence. Nicolas Winding Refn (Drive) qui l’admire passionnément l’a présenté sur scène avant la projection triomphale de cette fable autobiographique à la fantaisie débridée. « J’ai compris de qu’était un accouchement », a confié Alejandro Jodorowsky à 20 Minutes.