«Evil Dead»: Du sang frais pour Sam Raimi
CINEMA•Un classique du cinéma d'épouvante fait une cure de jouvence...Caroline Vié
Sam Raimi se souvient avec des trémolos dans la voix du passage d’Evil Dead au Marché du film du Festival de Cannes. «C’était en 1982, j’avais 22 ans et j’étais épaté de voir Stephen King dans la salle. Il a soutenu mon film, ce qui a donné un sacré coup de pouce à ma carrière.»
Trois décennies plus tard, Sam Raimi revient comme producteur avec un remake signé Fede Alvarez, débutant qui s’offre le luxe de revisiter ce classique avec la complicité du maître. L’histoire est la même: une bande de jeunes gens investissent une cabane perdue dans des bois touffus et se retrouvent victimes d’une entité malféfique qui les transforme en monstres. «Je suis très fier de cette nouvelle version, révèle Sam Raimi. J’espère qu’elle fera trembler les spectateurs sur leurs sièges!»
25.000 litres d'hémoglobine utilisés
Si le premier film était réalisé avec un budget de misère, cet opus multiplie les effets gore: «Les goûts du public ont évolué, précise Sam Raimi. Il en faut davantage pour l’impressionner.» Fede Alvarez, remarqué par la production grâce à son court métrage Panic
Attack! y va franchement dans le côté sanglant sans pour autant tomber dans une surenchère complaisante à la manière de la saga Saw. 25.000 litres d’hémoglobine auraient pourtant été utilisés. Evil Dead nouveau millénaire surprend par son énergie constante et cette série B horrifique, dont les personnages se fendent la gueule au sens propre du terme, a totalisé plus de 25 millions de dollars de recettes jusqu’à maintenant.
La bande annonce: