Il donne la banane et la pêche. Dès que Michel Delpech apparaît dans L'Air de rien, le sourire est immédiat. Dans la peau d'un chanteur fauché, il arpente les routes de France flanqué d'un huissier au cœur tendre (Grégory Montel), qui s'improvise manager. Ce n'est pas parce que Grégory Magne et Stéphane Viard sont des ex de 20 Minutes – le premier y était journaliste, le second photographe – qu'on a craqué pour cette comédie tendre. Michel Delpech nous a parlé de leur collaboration.

Le Michel Delpech du film vous ressemble-t-il?
Nous avons des points communs, mais je n'ai jamais été ruiné et je n'ai pas connu de spectacles aussi calamiteux que ceux du film. Je n'ai jamais chanté «Le Loir-et-Cher» sur une scène minable devant une poignée de spectateurs indifférents.

De quand datez-vous votre apparition sur la planète cinéma?
Je me suis toujours dit que Quand j'étais chanteur de Giannoli m'a mis sur la voie. Bien qu'on ne me voie pas dans ce film, il a fait penser à moi aux gens de cinéma.

C'est votre apparition dans Les Bien-aimés de Christophe Honoré qui vous a valu de ce rôle?
Grégory et Stéphane m'ont proposé L'Air de rien avant, mais leur film a mis très longtemps à se monter. Les Bien-aimés était une expérience d'autant plus magique que j'étais le seul à ne pas chanter dans cette comédie musicale.

Là, en revanche, vous chantez…
Et j'en suis ravi ! Il s'agit quand même de mon vrai métier. Je suis infiment reconnaissant à Grégory et Stéphane. C'était risqué pour deux réalisateurs débutants de prendre un chanteur qui n'a pas d'expérience d'acteur.

Cela vous a donné des envies de ciméma?
J'aime jouer la comédie. Si on me propose un rôle intéressant je me laisserai sans doute tenter. En attendant, j'ai surtout des envies de musique. Je prépare un nouvel album et une tournée.

Voir la bande-annonce de L'Air de rien: