« Frida » fresque ressuscitée

« Frida » fresque ressuscitée

« Frida est comme le Mexique : indomptable, sauvage et d’une intense beauté, raconte l’actrice mexicaine Salma Hayek. J’ai passé sept ans de ma vie à monter ce film et, maintenant qu’il est fini, je sais que Frida restera en moi à jamais. » Frida Kahlo
© 20 minutes

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«Frida est comme le Mexique : indomptable, sauvage et d’une intense beauté, raconte l’actrice mexicaine Salma Hayek. J’ai passé sept ans de ma vie à monter ce film et, maintenant qu’il est fini, je sais que Frida restera en moi à jamais. » Frida Kahlo donc. Peintre mexicaine (1907-1954), victime d’un terrible accident de bus dans sa jeunesse, elle projette sa douleur sur ses toiles, se représente sous des traits mutilés. Son mariage orageux avec son confrère Diego Riviera, sa brève liaison avec Trotski, sa bisexualité et son engagement en faveur du marxisme font de Frida Kahlo un scandale vivant. Salma Hayek et la réalisatrice Julie Taymor ont souhaité rendre cette biographie aussi visuellement excitante que les toiles de la peintre. Dans Frida, les tableaux prennent vie en un foisonnement de couleurs comme lorsque l’artiste coupe sa longue chevelure dans la solitude de sa chambre ou qu’elle peint son bébé mort après une fausse couche. Sa passion explose dans chaque plan, célébrant un mélange de douleur intense et de fabuleux appétit de vivre. Pour ce projet qu’elle a porté de bout en bout, Salma Hayek, éblouissante, a réuni autour d’elle tous ses amis comédiens : Edward Norton, Antonio Banderas, Geoffrey Rush, Ashley Judd et Alfred Molina. Si certains n’apparaissent que brièvement, tous l’ont soutenue. Par fidélité pour l’actrice, par passion pour la peintre. De ce film superbe où l’art et la vie s’entremêlent, une image vive reste en mémoire. Le corps brisé de Salma/Frida couvert de poudre d’or après son accident symbolise la souffrance et la grâce qui se disputaient l’âme de cette artiste d’exception. Caroline Vié