L’Institut de défense des étrangers en alerte
« La situation des étrangers s’est extrêmement durcie à Bordeaux. » Pierre Landete, avocat spécialisé en droit des étrangers, préside l’Institut de défense des étrangers (IDE). Créé en 1999 dans la capitale girondine, l’IDE compte une trentaine d’avocats.© 20 minutes
«La situation des étrangers s’est extrêmement durcie à Bordeaux. » Pierre Landete, avocat spécialisé en droit des étrangers, préside l’Institut de défense des étrangers (IDE). Créé en 1999 dans la capitale girondine, l’IDE compte une trentaine d’avocats. Depuis trois ans, les dossiers de demandeurs d’asile font l’objet de « contentieux permanents », selon le juriste. Outre « le traitement sommaire et aléatoire des situations », il dénonce l’application de « mesures d’éloignement de moins en moins personnalisées, qui ne tiennent pas compte de l’intégration des enfants dans le système scolaire ». Le cas d’un jeune Kurde intercepté à la sortie de l’école des Menuts par les forces de l’ordre, fin 2004, est un exemple parmi d’autres. A Bordeaux, où les communautés bulgare et kurde sont importantes, la préfecture applique comme ailleurs la politique gouvernementale de lutte contre l’immigration. Et délivre les autorisations de séjour au compte-gouttes. « L’IDE n’est pas pour autant l’adversaire de la préfecture, insiste Pierre Landete. Mais depuis le départ fin 2004 de l’ancien secrétaire général, Albert Dupuy, le dialogue est rompu. » M. G. Maison de l’avocat, tél. : 05 56 44 73 84. Consultations gratuites sur RV.