Les échanges de photos ou de vidéos à caractère pédophile sur Internet n’échappent plus aux forces de l’ordre. Un logiciel créé par un gendarme bordelais a permis d’interpeller la semaine dernière une centaine de pédopornographes en Europe, dont une vingtaine en France. C’est le premier bilan de l’opération « Callidus », menée de concert dans neuf pays européens (France, Suède, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni, Danemark, Norvège, Irlande, Malte). Elle doit se poursuivre dans les semaines à venir sous la direction du Cospol (Comprehensive operational strategic plan for police). « La lutte contre la cybercriminalité et la pédophilie sur Internet font partie des objectifs définis par les experts du Cospol, explique le lieutenant-colonel Bruno Manin, commandant de la section de recherches (SR) de la gendarmerie de Bordeaux. Il fallait juste un matériel commun. » Parmi les logiciels élaborés au sein d’unités de police ou de gendarmerie, le Cospol a retenu celui du groupement de Bordeaux. Des sessions de formations européennes y sont même organisées. Ce logiciel, Log-P2P, a été conçu par l’adjudant Philippe Jarlov, chargé de la lutte contre la pédophilie au sein de la SR de Bordeaux, avec le soutien technique d’un jeune Bordelais féru d’informatique, Frédéric Aidouni. Ensemble, ils ont perfectionné le logiciel, dans le but de traquer les pédophiles qui échangent des fichiers en ligne. Ces derniers ont recours au peer to peer (P2P). C’est par ce biais que transite la majorité des fichiers à caractère pédophile. « Les sites officiels prennent leurs précautions et les mannequins sur les photos sont toujours majeurs, note le lieutenant-colonel Manin. Quant aux sites plus underground, ils sont rapidement bloqués, car les fournisseurs d’accès craignent des poursuites. En revanche, le P2P est un excellent vecteur. Les pédophiles se croient intouchables. » Or, Log-P2P ne laisse rien passer : il repère les fichiers suspects, localise l’ordinateur qui télécharge et l’adresse de son utilisateur. En France, 4 625 images et 137 vidéos ont déjà été saisies sur les disques durs d’une vingtaine de suspects. Marion Guillot La Communauté urbaine de Bordeaux, le conseil général et la région se sont associés afin de faciliter la vie aux usagers des transports en commun. La carte à puce Modalis leur permet désormais de faire un Pau-rue Sainte-Catherine avec le même ticket et un abonnement à tarif réduit. « Une première en France, hors Paris », se félicite Alain Rousset, le président de la région. Ce nouveau dispositif est destiné à ceux qui combinent voyage en TER, bus, tramway et car de manière régulière. Avec Modalis, les abonnés vont pouvoir profiter de réductions de 25 à 75 % sur leurs abonnements hebdomadaires, mensuels ou annuels. Renseignements dans les points de vente habituels.