Peine de 18 ans pour Becquerel

Raoul Becquerel a écopé, vendredi, de dix-huit ans de réclusion criminelle dont douze incompressibles. La cour l’a aussi condamné à dix ans de suivi obligatoire, avec la menace de cinq ans de prison supplémentaires en cas de non-respect. Lors de ses réquisitions, le ministère public a demandé aux jurés de « tenir compte de sa dangerosité, de la récidive et des victimes ». Raoul Becquerel, déjà condamné pour un viol en 1994 et récemment mis en examen pour deux autres commis en juillet et septembre dernier, alors qu’il était placé sous contrôle judiciaire, est resté impassible quand il a entendu sa condamnation pour le viol, en 2001, d’une étudiante bordelaise. Ce procès a aussi été marqué par les erreurs judiciaires. Un policier bordelais a reconnu, pendant l’audience, avoir fait de ce viol « son » dossier. Des analyses génétiques sont ainsi restées bloquées pendant un an, durant son arrêt maladie. Le principal cafouillage judiciaire reste la libération de l’accusé en juin, lorsque la magistrate chargée du dossier a omis de signer « l’ordonnance de prise de corps », anticipant la loi Perben II. Une de ses victimes qui a été violée dans l’Oise envisage d’ailleurs de poursuivre l’Etat pour « faute lourde ».