Comment le MIN de Bordeaux veut s'ouvrir au grand public

Bordeaux : Le MIN veut s'ouvrir au public, pour qu'il vienne « y faire ses courses et déguster de bons produits »

ALIMENTATIONBordeaux Métropole a adopté vendredi le projet de transformation du Marché d’intérêt national de Bordeaux-Brienne, d’une centaine de millions d’euros
Mickaël Bosredon

Mickaël Bosredon

L'essentiel

  • Le conseil de Bordeaux Métropole a voté vendredi le projet d’aménagement du MIN (Marché d’intérêt national) de Bordeaux-Brienne, d’une centaine de millions d’euros.
  • Porté en grande partie par des fonds privés, il doit s’ouvrir au public via des pôles de restauration, de dégustation, et permettre aux familles de venir y faire leurs courses.
  • « Nous voulons en faire une vitrine de nos producteurs régionaux », annonce Stéphane Delpeyrat, vice-président de Bordeaux Métropole en charge de l’économie.

En faire « un pôle industriel d’excellence alimentaire. » Le conseil de Bordeaux Métropole a voté ce vendredi le projet d’aménagement du MIN (Marché d’intérêt national) de Bordeaux-Brienne. Un projet d’une centaine de millions d’euros, qui doit permettre au marché de gros, qui fournit quelque 20 % de la nourriture de la métropole, de s’agrandir de 40.000 m2, via notamment une ceinture bâtie de 30.000 m2.

Le MIN se déploie aujourd’hui sur un terrain de 12 hectares, sur lesquels 47.000 m2 de locaux à destination des grossistes sont gérés par une régie. Occupé quasiment à 100 %, l’établissement doit accueillir de nouveaux professionnels. Mais il doit aussi s’ouvrir aux particuliers. « Le MIN est jusqu’ici une affaire de professionnels, l’idée est que les familles puissent venir y faire leurs courses ou s’y promener, découvrir et déguster des produits de qualité, explique le vice-président de la métropole en charge de l’économie Stéphane Delpeyrat. Nous voulons aussi valoriser les métiers de la restauration et les producteurs, pour en faire une vitrine de nos producteurs régionaux, et créer un laboratoire de recherche sur l’alimentation, via des partenariats avec des universités et des labos de recherche. »

Début des travaux pour « 2026 ou 2027 »

Pour mener à bien ce plan, la métropole conserve la régie, mais a voté le principe de la création d’une Semop (Société d’économie mixte à opération unique) pour porter le projet, qui sera composée d’investisseurs privés. En amont, la collectivité lance un appel à manifestation d’intérêt (AMI), dans le but de « susciter l’intérêt des candidats investisseurs et de retenir un candidat (ou groupement de candidats) qui sera partenaire de Bordeaux Métropole. »

Le projet intégrera aussi un nouveau plan de circulation pour les camions. « La partie la plus longue jusqu’ici a été la discussion avec la préfecture sur ces circulations, car n’oublions pas que le MIN est installé en ville, proche de la gare et des quais, rappelle Stéphane Delpeyrat. Un plan guide doit permettre que les circulations soient plus efficaces pour les camions, même si les horaires de livraison sont généralement très tôt le matin, vers 4-5 heures. »

Le début des travaux est espéré « en 2026 ou 2027. »