Bordeaux : Lancement d’une étude d’impact sur les nuisances sonores de l’aéroport

Vers une restriction des vols ? La préfecture de la Gironde a annoncé ce mercredi le lancement d’une étude d’impact « selon l’approche équilibrée » à l’aéroport de Bordeaux Mérignac. Celle-ci doit servir « à apporter des réponses au développement de l’aéroport » et « étudier d’éventuelles restrictions d’exploitation, en prenant en compte les facteurs environnementaux, sociaux et économiques » détaille la préfecture dans un communiqué.

L’étude vise à « établir un diagnostic, identifier des enjeux, définir des objectifs de réduction de bruit, évaluer les impacts acoustiques, sanitaires, socio-économiques et à établir les scénarios qui ont le meilleur rapport coût-efficacité. » Les restrictions retenues « pourront couvrir par exemple des règles de plafonnement de trafic, des restrictions sur la nature des vols, les performances acoustiques ou les plages horaires notamment nocturnes. »

Les riverains réclament une limitation du trafic

Dans l’attente, le préfet de la Gironde a demandé à l’aviation civile que les mesures du plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) de Bordeaux-Mérignac, approuvé le 21 décembre 2022, soient accélérées « pour le confort des riverains. »

Plusieurs manifestations de riverains des communes d’Eysines, du Haillan et de Bruges notamment, se sont déroulées ces derniers mois pour protester contre les nuisances sonores liées à l’activité de l’aéroport de Mérignac. Et notamment des vols low cost qui se développent fortement sur la plateforme aéroportuaire. Les riverains réclament notamment « l’interdiction des vols de nuit de 23 heures à 6 heures du matin, la limitation du trafic aérien au niveau de 2019 (avant Covid) et le maintien de la deuxième piste [appelée aussi piste sécante et qui supporte 15 % du trafic, qui se reporterait alors uniquement sur la piste principale]. »

Une première réunion se tiendra le 25 septembre avec l’ensemble des parties prenantes, et les résultats de l’étude « feront l’objet d’une consultation du public après avis de la commission consultative de l’environnement, et de l’autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires. » La Commission européenne disposera ensuite d’un délai de trois mois pour donner son avis sur une proposition d’arrêté ministériel qui mettra en œuvre les restrictions.