Des chômeurs à l'école de la street food

Des chômeurs à l'école de la street food

« Renouveler la restauration. » Thierry Marx, chef double étoilé du Cordeillan-Bages à Pauillac, annonce la couleur. Dès le mois prochain, le premier restaurant solidaire de cuisine nomade ouvrira ses portes à Blanquefort. Une initiative née de la vo...
Thierry Marx et sesélèves dans la cuisine de son nouveau restaurant de Blanquefort.
Thierry Marx et sesélèves dans la cuisine de son nouveau restaurant de Blanquefort. -  P. SAURA / 20 MINUTES
Alexandre Ferrer

Alexandre Ferrer

« Renouveler la restauration. » Thierry Marx, chef double étoilé du Cordeillan-Bages à Pauillac, annonce la couleur. Dès le mois prochain, le premier restaurant solidaire de cuisine nomade ouvrira ses portes à Blanquefort. Une initiative née de la volonté de Thierry Marx et de Vincent Feltesse, maire PS de Blanquefort et président de la CUB. Elle permettra à des demandeurs d'emploi d'obtenir une formation à la cuisine nomade, concoctée par le chef et les enseignants du lycée hôtelier Saint-Michel.

« La cuisine de rue (street food) est riche, il y a beaucoup de choses à faire. Les gens ne sont pas insensibles au goût et aux alternatives à la junk food », observe Thierry Marx. Un type de cuisine qui est rapidement devenu un phénomène de société et auquel les grands restaurateurs ne pouvaient échapper. Ce projet a donc rencontré un vif succès et a su fédérer un grand nombre de personnes. « Cette idée m'a vite séduite. Le cadre éducatif de ce restaurant est essentiel, argue le chef. Avec une formation spécifique, on peut éviter les échecs. »

Sept cuistots en herbe ont déjà intégré la première session de cuisine nomade. Une véritable aubaine pour des personnes issues de milieux différents et porteurs d'un projet personnel. A l'image de Christophe, 43 ans, doyen des élèves : « J'avais une société de multimédia qui employait 21 personnes. L'idée de créer un camion snack traînait dans un coin de ma tête depuis longtemps. J'ai donc tout arrêté pour me tourner vers la cuisine nomade. Ici, je vais pouvoir apprendre les techniques d'hygiènes et le b.a.-ba de la cuisine avec un grand chef. » A terme, il envisage de confectionner des sandwiches au pain libanais, garnis de viande marinée et de légumes. Son projet devrait voir le jour en avril 2010. D'ici là, les futurs « cuisiniers nomades » passeront par une formation de cinq mois au cours de laquelle ils pourront tester des recettes personnelles. Avec à la clé, un diplôme et un dispositif d'accompagnement financier et technique à la création d'entreprise. W