Bordeaux : Kéolis pressenti pour rester aux manettes des transports publics de la métropole avec un périmètre élargi
MOBILITE•Kéolis qui était principalement en concurrence avec Transdev resterait en charge de la délégation mais sur un périmètre élargi et pour une enveloppe supérieure à l’ancien marchéElsa Provenzano
L'essentiel
- Keolis est pressenti pour rester aux commandes des transports publics de l'agglomération de Bordeaux. La confirmation aura lieu le 8 juillet lors du vote du conseil de métropole.
- Le président de la métropole a expliqué que les propositions de l’opérateur pour désengorger le réseau de tram ont particulièrement joué en sa faveur.
- Le périmètre de cette délégation est élargi et le montant du contrat est aussi bien supérieur au dernier, avec 2, 2 milliards contre 1,7 milliard.
Le 8 juillet prochain, en conseil de métropole, le président de l’agglomération bordelaise proposera que le contrat de délégation des transports publics soit attribué de nouveau à Keolis pour une durée de huit ans. Le choix s’est joué entre Keolis et Transdev qui ont proposé des offres très proches l’une de l’autre. Après deux années de procédure, c’est finalement le sortant qui est pressenti, a annoncé la métropole ce jeudi. La mise en œuvre de la délégation commencera au 1er janvier 2023.
Si l’opérateur pourrait donc ne pas changer, le périmètre de cette délégation est, lui, élargi puisqu’il porte sur les extensions de lignes de tram, les bus express, mais aussi le transport à la demande, les navettes fluviales, les vélos en libre-service, le transport scolaire et les parcs relais. « C’est le plus gros contrat jamais conclu par la métropole », a commenté Alain Anziani, son président, avec 2, 2 milliards contre 1,7 milliard pour la précédente délégation. Un surcoût qui ne suppose pas de surendettement pour l’institution métropolitaine.
Fréquence augmentée pour le tram
« Dans l’offre de Keolis, il y a quelque chose de très important, c’est une offre très importante pour désaturer le tram », a souligné Alain Anziani, rappelant que le tram est le transport le plus capacitaire de la métropole. Deux nouvelles extensions seront créées : l’une, la F, permettra de relier la rive droite à l’aéroport, en passant par la gare, ainsi la ligne C se transformera en A porte de Bourgogne, par un système d’aiguillage. La ligne E partira de Floirac Dravemont jusqu’à Blanquefort, par le même principe d’aiguillage. La mise en service de ces deux lignes est envisagée pour 2025.
La fréquence des trams sera aussi augmentée à 2’30 sur la partie centrale du réseau. « Cela va concerner 25 % des déplacements quotidiens dont plus de 50 % sur la ligne Cenon-CHU », précise le président de la métropole. Le service des bus sera optimisé avec des fréquences inférieures à 10 minutes pour 55 % de la population, et 15 minutes pour 85 % de la population. Keolis s’est aussi engagé à desservir l’ensemble des gares du RER métropolitain, « qui sera grand outil de transport de demain », précise-t-il. Deux fois plus de Batcub proposeront des navettes entre la rive droite et la rive gauche.
Les tarifs ne sont pas déterminés dans le cadre de cette délégation, ils seront votés par le conseil de la métropole en septembre prochain.