Bordeaux : L'éclairage urbain mis (un peu) en veilleuse
ECONOMIE D'ENERGIE•La municipalité va installer des lampadaires solaires et/ou à détection de mouvement
E.P.
L'essentiel
- La ville de Bordeaux veut réaliser des économies d’énergie sur son réseau d’éclairage public, en adoptant des lampadaires solaires et/ou à détection de mouvement.
- Il est aussi question de sensibiliser les commerçants sur l’extinction de l’éclairage de leurs vitrines la nuit, et d’en convaincre des centaines.
- A partir du mois de mai, un inventaire cartographique exhaustif des lumières nocturnes non indispensables va être réalisé par des groupes de cyclistes indépendants.
L’éclairage à la diète. Sur la question des économies d’énergie, la ville de Bordeaux veut donner l’exemple en remplaçant les éclairages publics qui arrivent en fin de vie par des lampadaires solaires et/ou à détection de mouvement. « L’éclairage urbain est le premier poste de consommation énergétique municipal : 38.000 points de lumière pour un budget 2021 d’environ 7,5 millions d’euros (consommation d’énergie, travaux et maintenance) », pointe-t-elle dans un communiqué.
600 nouveaux lampadaires moins énergivores
Dans ces opérations, elle explique vouloir adapter la solution d’éclairage en fonction du secteur pour éviter tout gaspillage d’énergie. « Sur les 600 nouveaux lampadaires prévus en 2022 (remplacement d’anciens ou création de nouvelles zones éclairées) 300 seront à détection de présence pour « éclairer juste » selon les passages de personnes, détaille la ville. Et 100 seront alimentés par panneaux solaires intégrés, permettant ainsi d’alléger la facture annuelle d’électricité, mais aussi d’éviter d’importants travaux d’enfouissement de réseaux. »
La municipalité lance sa campagne « Bordeaux nuit étoilée » pour recenser les sources lumineuses non indispensables et inciter à la sobriété énergétique. Elle vise en particulier les commerces qui laissent leurs vitrines éclairées toute la nuit alors que l’arrêté du 25 janvier 2013 stipule que l’éclairage des façades et vitrines doit s’arrêter au plus tard à 1 h du matin. Mais sur ce point la ville peut sensibiliser mais pas contraindre. « Si une majorité de professionnels adhère déjà à la démarche, la campagne Bordeaux nuit étoilée prévoit d’en convaincre des centaines d’autres en centre-ville », espère la majorité écologique.
A partir de mai 2022, des équipes cyclistes indépendantes réaliseront un inventaire cartographique exhaustif de toutes les lumières nocturnes non indispensables : commerces, mais aussi parking, grues de chantier, etc. L’idée est d’ensuite sensibiliser les responsables de ces émissions. Cet été des balades nocturnes en faveur de la découverte du monde du vivant et de la nuit seront proposées au grand public.