Chacun veut sa place sur le banc

Chacun veut sa place sur le banc

La plaisance trouve que les huîtres prennent leurs aises.
Orianne Dupont

Orianne Dupont

La plaisance trouve que les huîtres prennent leurs aises.

Le déplacement d'un parc ostréicole de 45 hectares du nord au sud du banc d'Arguin contrarie l'Association des professionnels du nautisme en Aquitaine (Apna). « Cette conche naturelle est protégée du vent, elle est bien pour le mouillage », indique Laurent Rambla, secrétaire de l'Apna. Le banc d'Arguin et l'Ile aux oiseaux concentrant 71 % des plaisanciers en août, l'Apna craint une désaffection du bassin par les plaisanciers ou une concentration de bateaux sur d'autres zones.

Le projet doit être présenté aujourd'hui au comité de gestion de cette réserve naturelle. « On veut qu'elle reste accessible à tous, il y aura de la place », assure Philippe Ramon, sous-préfet d'Arcachon. En fait, les parcs ostréicoles du nord étant ensablés, il a fallu envisager ce déplacement vers le sud pour l'élevage des huîtres. Les ostréiculteurs ne vont donc pas prendre plus de place. D'ailleurs, Olivier Laban, président de la section régionale conchylicole, ne comprend pas la polémique : « C'est une question d'équilibre et, sur toute la zone du banc d'Arguin, nous ne disposons que de 45 hectares, alors qu'avant nous en avions 100, mais le banc se réduit. » Il estime, par ailleurs, n'avoir jamais été en conflit avec les plaisanciers. Au contraire : « Ce sont les premiers à être solidaires en cas de crise. »

En fait, il semblerait que les amateurs de nautisme craignent une future interdiction d'accès au banc d'Arguin et prennent les devants : « On ne connaît pas encore l'ampleur du problème, affirme Michel Ferron, de l'Union nationale des associations de navigateurs de plaisance, mais si on nous supprime l'accès au banc, il va y avoir des soucis. » W