Quatre personnalités girondines qui vont faire parler d’elles en 2022

Gironde : Quatre personnalités qui vont faire parler d’elles en 2022

PREMONITION2022 vient tout juste de débuter, « 20 Minutes » vous présente les quatre personnalités de la région qui vont animer cette nouvelle année
Elsa Provenzano

Elsa Provenzano

L'essentiel

  • 2022 va être rythmée par des élections, présidentielle et législatives, mais aussi de grands événements sportifs: JO d'hiver à Tokyo et Coupe du monde au Qatar en novembre. 20 Minutes vous dévoile quatre personnalités de Gironde qui vont également être dans l'actualité cette année.
  • La directrice d'Euratlantique Valérie Lasek va accompagner des livraisons significatives sur la Métropole bordelaise, le fondateur des Détritivores Frédéric Petit compte doubler le volume des biodéchets collectés, Valérie Murat continue son bras de fer judiciaire contre l'Interprofession des vins de Bordeaux et le fondateur de Poietis prépare des essais cliniques pour l'implantation chez l'homme de tissus biologiques imprimés en 3D.

Chacun dans leur domaine, ils vont faire parler d’eux et surtout de leurs projets, innovations ou lutte, au cours de l’année 2022. 20 Minutes a choisi de mettre en avant quatre personnalités girondines actives dans les domaines de la santé, de l’ urbanisme, de la réduction des déchets et de la lutte contre les pesticides.

  • L’entreprise de Fabien Guillemot, Poietis, œuvre pour la médecine de demain.

La start-up pessacaise Poietis, spécialisée dans l’impression 3D de tissus biologiques a été fondée en 2014. Avec 35 à 40 salariés aujourd’hui, elle vient de franchir une étape fin 2021 avec l’installation de sa technologie au sein du laboratoire de thérapie cellulaire à l’APHM de Marseille. « On donne la capacité aux hôpitaux de produire des tissus implantables chez des patients », clarifie le fondateur Fabien Guillemot. Des essais cliniques vont être menés au premier trimestre 2022 pour valider le procédé auprès d’une douzaine de patients qui ont des plaies qui requièrent un acte chirurgical, comme une alternative à l’autogreffe. Le procédé, appelé Poieskin, a l’intérêt de pouvoir créer des tissus à partir de 4 cm2 de peau du patient seulement pour en produire 40 cm 2 ou plus. « Poieskin permettra de réduire les problématiques de douleur et de contractions de cicatrices observées avec les autogreffes », espère Fabien Guillemot. D’autres CHU se sont déjà montrés intéressés et il espère que le dispositif aura fait ses preuves pour des applications sur l’Homme d’ici cinq ans.

  • La société de Frédéric Petit, les Détritivores, collecte et valorise des biodéchets

Les Détritivores récoltent les biodéchets de cantines et restaurants en Gironde pour les transformer en compost. D’ici 2024, où la réglementation va obliger les collectivités à traiter ces déchets organiques, Frédéric Petit, dirigeant des Détritivores, prévoit une montée en puissance de son activité. Les bornes d’apport volontaires, installées en partenariat avec la métropole sur Eysines et Bouliac donnent d’excellents résultats et d’autres vont voir le jour, notamment à Mérignac. Une plateforme de compostage va être installée sur le Bassin d’Arcachon en 2022 pour limiter les trajets vers Bordeaux et un transport par barges y est envisagé dès 2023. Les Détritivores portent aussi un projet de simili cuir à partir de restes de fruits, en lien avec l’agropôle d’Agen. Ils prévoient également le conditionnement en sac d’un kilo de compost local, qui sera vendu dans des épiceries engagées. « En 2021, on a collecté 800 tonnes et en 2022 on veut doubler ces tonnages et multiplier par quatre notre chiffre d’affaires », pointe Frédéric Petit.

  • L’établissement que dirige Valérie Lasek transforme la ville

Valérie Lasek, dirige l’établissement public Euratlantique en charge de l’opération d’intérêt national qui transforme les villes de Bordeaux, Bègles et Floirac depuis dix ans. « On est à mi-chemin de ce projet, l’un des plus importants de France (en dehors de l’Île de France), » pointe-t-elle. Des livraisons importantes vont intervenir en 2022 et 2023 et devraient donner à voir aux habitants une partie du chemin parcouru. « Il y a un effet déformant du chantier par rapport au projet fini », explique la directrice. Les premiers emménagements sur le quartier Belvédère, au débouché du pont Saint-Jean, auront lieu en 2022 (fin 2022 ou début 2023 pour la place centrale du quartier), le parc Amédée Saint Germain, près de la gare Saint-Jean devrait lui aussi être livré en cours d’année. La place d’Armagnac est presque terminée et la finalisation des aménagements des berges près de la Meca est annoncée pour l’été 2022. L’ouverture du jardin de l’Ars sur lequel 500 arbres seront plantés d’ici février, devrait intervenir au printemps 2022. Début 2022, on devrait aussi connaître (enfin) le destin de la caserne des pompiers de la rive droite, après le déménagement des militaires.

  • Valérie Murat continue sa lutte contre les pesticides dans la viticulture

En 2022, le combat de la militante antipesticides Valérie Murat, porte-parole de l’association Alerte aux Toxiques, va être de réunir encore 75.000 euros, après le lancement d’une cagnotte de soutien. Le 10 novembre 2021, la cour d’appel de Libourne l’a condamnée à verser 125.000 euros de dommages et intérêts à l’Interprofession pour un « dénigrement fautif » des vins de Bordeaux. En cause, la publication d’analyses de vins « haute qualité environnementale » présentant des résidus de pesticides. Elle doit s’acquitter de ce montant pour pouvoir faire appel de la décision. « Tout notre temps et notre énergie sont dévolus à trouver cette somme, explique Valérie Murat. Je ne peux plus exercer les activités de l’association, et on ne peut plus faire d’analyses avec les laboratoires avec lesquels on travaillait. » L’appel est caduc dans deux ans, donc le temps presse pour la porte-parole de l’association qui a l’intention de continuer son combat contre ses « 26 adversaires ultrapuissants, professionnels de la viticulture et châtelains ».