L'essentiel
- L’aéroport de Bordeaux a présenté sa nouvelle jetée internationale de son aérogare.
- Malgré le retour des voyageurs ces derniers mois, la situation reste très compliquée avec un flux de voyageurs sûrement divisé par deux cette année par rapport à 2019.
- Le retour à la normale ne se fera pas avant trois ou quatre selon le nouveau président de l’aéroport.
C’est une (très) bonne nouvelle en ces temps si difficiles pour Simon Dreschel. Ce vendredi, le nouveau président du directoire de l’aéroport de Bordeaux a inauguré la toute nouvelle « jetée internationale » de son aérogare. Un espace de 3.000m² composé de quatre nouvelles salles d’embarquement. Pré-boarding, sas automatique avec passeport biométrique, boutiques… Tout y est ! « C’est une étape importante et surtout c’est le premier bâtiment de l’aéroport classé HQE (haute qualité environnementale) » explique fièrement le jeune patron du haut de ses 34 ans. Avec le président de la Chambre de commerce et d’industrie, Patrick Seguin, ils passeront d’ailleurs de très longues minutes à parler environnement devant leur parterre d’invités.
Il faut bien tout mettre en œuvre pour faire revenir les passagers. L’épidémie de Covid-19 est loin d’être encore oubliée. « On a presque envie de parler de reprise mais on reste sur des niveaux bien moindre que ce que l’on a connu en 2019 avant la pandémie. Après il y a eu un vrai frémissement cet été avec des prévisions qui sont pour l’instant respectées pour un retour à la normale dans trois ou quatre ans », affirme Simon Dreschel. Par exemple, c’est 40 % de trafic en moins sur le mois d’août de cette année par rapport à il y a trois ans. Autre chiffre extrêmement marquant, en 2019 l’aéroport avait passé la barre des sept millions de voyageurs sur l’année, en 2021 on devrait à peine atteindre les trois millions.
Les premiers rails du tram posés
Une diminution du trafic par deux qui n’est bien sûr pas sans conséquence social. En début d’année après une chute de 70 % du flux de voyageurs sur 2020, l’aéroport a signé un accord de rupture conventionnelle collective (RCC) qui prévoit le départ d’au moins 13 % de ses employés d’ici le 31 décembre prochain. L’enveloppe avait été votée dans l’objectif d’indemniser jusqu’à 55 personnes (sur 210 salariés dans l’entreprise). Sur ce sujet, Simon Dreschel n’a pas souhaité se prononcer, il a simplement rappelé que « l’emploi avait été globalement préservé » mais que l’aéroport « n’était pas dans une situation de sortie de crise mais encore bien dans cette crise ».
Malgré tout, le nouveau patron s’accroche à ce qu’il peut, notamment à l’arrivée du tramway. L’extension de la ligne en A devrait accueillir ses premiers usagers au premier trimestre 2023 avec six mois de retard : « On est toujours là-dessus et on attend ça avec une grande impatience car on a besoin de s’ouvrir, on a besoin d’avoir différents moyens de venir à l’aéroport ».