« Ce n’est plus une zone de non-droit », répond le port de plaisance

Bordeaux : « Ce n’est plus une zone de non-droit », répond le responsable du port de plaisance

INTERVIEWRichard Beaubreuil se défend face à certains résidents qui dénoncent une explosion des incivilités dans un quartier des Bassins à flot en plein développement ces dernières années
Clément Carpentier

Propos recueillis par Clément Carpentier

L'essentiel

  • La cohabitation entre riverains et fêtards reste très compliquée dans le quartier des Bassins à flot.
  • Ces dernières semaines, les résidents du port de plaisance dénoncent des incivilités de plus en plus nombreuses autour de leurs bateaux.
  • Le responsable du site rappelle que par le passé la situation a parfois été beaucoup plus difficile et qu’à ce stade, il n’y a pas de problème majeur d’insécurité sur place.

Depuis plusieurs mois, la cohabitation devient parfois de plus en plus tendue entre les riverains et les noctambules aux Bassins à flot à Bordeaux. Situé au nord de la ville, le quartier est en pleine reconstruction depuis maintenant des années. La dernière étape marquante étant l’aménagement des quais avec l’ouverture de quelques lieux festifs en plus de ceux déjà existants. Et forcément, ça attire la foule la nuit tombée.

Qui dit foule, dit nuisance ! Les derniers à être montés au créneau contre celles-ci sont les habitants du port de plaisance. Depuis leurs bateaux, ils peuvent souvent admirer le spectacle… et les nombreuses incivilités. Un sujet sensible sur lequel Richard Beaubreuil, le responsable du site, ne se dérobe pas et met les points sur les i auprès de 20 Minutes.

Existe-t-il un problème d’insécurité au niveau du port de plaisance ?

A titre personnel, je ne me sens pas du tout en insécurité. Après je peux entendre les plaintes. Je peux même les comprendre. Mais on reste sur quelques incivilités par-ci, par-là et des incivilités, il y en a partout dans la ville ! Pas uniquement aux Bassins à flot. Alors oui il y a beaucoup de changements ces dernières années mais pour moi, ça va dans le bon sens. Aujourd’hui, ce n’est plus une zone de non-droit comme cela a pu l’être par le passé. Moi ça fait 20 ans que je travaille au port, je peux vous dire que c’est bien mieux qu’à une certaine époque où le quartier était parfois très mal fréquenté avec des faits divers bien plus graves.

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Comment rassurer les habitants des bateaux ?

Déjà, l’accès au plan d’eau est totalement sécurisé. On a aussi un système de vidéosurveillance, pas le plus développé (trois caméras), on peut s’appuyer dessus en cas de problème. Et puis, il y a également notre présence toute la journée. Après, on ne peut pas non plus se substituer à la police. S’il y a des problèmes il faut nous le signaler et ce n’est pas toujours le cas, et surtout porter plainte. Enfin, je le rappelle, nous sommes aujourd’hui sur des incivilités.

D’ailleurs, le port de plaisance semble avoir la cote ?

Clairement, aujourd’hui, la demande est beaucoup plus forte que l’offre. Depuis la mise en place des nouveaux pontons (neuf en 2018), on a 268 places avec environ 80 personnes qui résident à l’année. On a une liste d’attente qui se vide au compte-gouttes. On va monter jusqu’à avoir une centaine de résidents mais on n’ira pas au-delà. Le but n’est pas de devenir un immeuble d’habitations où on serait là pour gérer une copropriété. Mais dans l’ensemble, le port de plaisance se porte très bien. Les deux grands projets à venir maintenant pour nous c’est l’arrivée d’un nouveau ponton de 11 emplacements dans le premier semestre 2022 et le transfert des péniches du bassin 1 à 2.