ENQUETEQuatre suspects arrêtés après une attaque à la voiture bélier en Gironde

Gironde : Quatre suspects interpellés après qu'une voiture bélier a blessé grièvement deux hommes sur un parking

ENQUETELes motivations des auteurs seraient liées à des allégations de violences conjugales
20 Minutes avec AFP

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L'essentiel

  • Vendredi deux hommes ont été grièvement blessés par une voiture qui a foncé sur eux, sur le parking de l’enseigne Décathlon à Mérignac.
  • Quatre suspects ont été arrêtés et il pourrait s’agir d’un règlement de compte lié à des allégations de violences conjugales.
  • Une enquête a été ouverte pour tentative d’assassinats par le Parquet de Bordeaux.

L’enquête avance. Quatre suspects étaient en garde à vue samedi soupçonnés d’être impliqués dans la violente agression à la voiture-bélier projetée vendredi contre deux hommes sur le parking d’un centre commercial proche de Bordeaux, sur fond de règlement de comptes lié à des « allégations de violences conjugales », a indiqué le parquet de Bordeaux. Ces quatre personnes, le conducteur de la voiture âgé de 21 ans et son passager, ainsi que la mère du premier et un complice doivent être déférés dimanche au parquet de Bordeaux en vue de mises en examen.

Vendredi matin vers 8 h 45, les deux victimes, âgés de 34 ans et 57 ans, tous deux employés d’une société de nettoyage, ont été violemment fauchés par une Ford Fiesta qui fonçait sur eux telle une voiture-bélier, sur ce parking situé devant une enseigne de Décathlon à Mérignac, en banlieue de Bordeaux. L’une des victimes a ensuite été rouée de coups par le conducteur de la Ford Fiesta.

Une enquête pour tentative d’assassinats

Dans une vidéo de surveillance parvenue à l’AFP, on peut voir d’abord les deux victimes discuter sur ce parking puis une voiture avec deux individus à bord les percuter à vive allure, en happant l’un des hommes sous ses roues et en projetant l’autre contre un arbre. Sur les images, on voit ensuite ce dernier roué de coups de poing et de coups de pied assénés par le conducteur de la Ford. Des témoins de la scène sont intervenus pour faire cesser les violences. D’après les premiers éléments de l’enquête, l’un des agresseurs criait : « tu feras plus jamais cela à ma mère », a rapporté le parquet qui a ouvert une enquête pour « tentatives d’assassinats ».

Transportées à l’hôpital, les deux victimes n’ont pas eu leur pronostic vital engagé mais présentent des « blessures très graves ». Selon le parquet, la victime de 34 ans, présentée comme le conjoint de la mère du conducteur, souffre d’un traumatisme crânien et d’une fracture ouverte à la cheville. L’autre victime, « plus gravement blessée », souffre notamment de trauma crânien et d’une fracture ouverte du tibia.

La Sûreté départementale, saisie par le parquet, est rapidement parvenue à établir que le véhicule avait été loué le matin même par la mère du conducteur, une femme de 42 ans, résidant à Bègles en banlieue de Bordeaux, qui été placée en garde à vue. Les enquêteurs examinent la piste d’un règlement de compte sur fond de différend conjugal.

Une plainte pour violences conjugales contre l’une des victime

Selon le parquet, cette femme, mère de trois enfants d’une première union, avait porté plainte en 2018 pour violences contre la victime de 34 ans avec qui elle a eu deux autres enfants, placés en famille d’accueil. En garde à vue, le conducteur et fils de la Girondine, né de la première union, « explique que sa mère s’est récemment plainte auprès de lui de violences de la part de son conjoint avec qui elle entretient une relation épisodique », a relaté à l’AFP la procureure de la République de Bordeaux Frédérique Porterie.

« Il indique qu’il voulait lui donner une leçon et qu’il a "vrillé" en le voyant », a ajouté la procureure, précisant que selon lui, ses motivations ne sont pas liées au meurtre d’une femme par son mari violent perpétré cette semaine dans la même commune de Mérignac. En fuite et interpellé au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), le jeune homme est suspecté d’avoir fait l’aller-retour en TGV depuis la région parisienne avec le passager de la voiture, arrêté, lui à la gare de Paris-Montparnasse. Un troisième homme, présumé complice a été interpellé en région parisienne, soupçonné d’avoir acheté des billets de train.