Régionales en Nouvelle-Aquitaine : La candidate MoDem-LREM Geneviève Darrieussecq lance sa campagne
BALLE AU CENTRE•Elle va tenter de conquérir une région, la Nouvelle-Aquitaine, ancrée à gauche depuis des décennies20 Minutes avec AFP
La ministre MoDem déléguée aux armées, Geneviève Darrieussecq, a officialisé vendredi sa candidature aux élections régionales, à la tête d’une liste « d’importantes chapelles » du centre pour se lancer à l’assaut du PS Alain Rousset, président d’Aquitaine puis Nouvelle-Aquitaine, sans discontinuer depuis vingt-trois ans. « Je pars avec la ferme intention de gagner », a déclaré Geneviève Darrieussecq, 65 ans, lors d’une visioconférence de presse où elle a dit sa confiance, face « à l’émiettement de la gauche », en sa liste « L’Union fait la région », qui rassemble outre les formations de la majorité – LREM, MoDem, Agir, Territoires de progrès – l’UDI, le Mouvement radical, et « nombre d’élus non encartés ».
« Nous sommes dans une région très centriste, du centre gauche au centre droit, c’est une région de l’équilibre », a estimé la ministre chargée de la Mémoire et des Anciens combattants. La ministre landaise fut de 2008 à 2017 maire de Mont-de-Marsan, après avoir ravi un fief de la gauche. « Il faut une alternance, il faut du sang neuf. Les hommes politiques qui restent trop longtemps en place, c’est un inconvénient », a lancé Geneviève Darrieussecq, déplorant en Alain Rousset un président de région « grand centralisateur, et qui l’est devenu de plus en plus ».
« Une région des équilibres »
Dans une visioconférence surtout vouée à présenter « sa candidature personnelle » et son « espace politique », elle a remis à plus tard les détails de son programme, mais a identifié comme « fil rouge » de sa campagne l’objectif de faire de la Nouvelle-Aquitaine « une région des équilibres », au lieu de la « région déséquilibrée » d’aujourd’hui, entre « métropoles, villes moyennes et zones rurales ».
Sur la problématique de l’usage de l’eau, qui sera un thème de campagne fort dans une région éminemment agricole Geneviève Darrieussecq, s’est engagée à « ne pas mettre en opposition les uns et les autres », en l’occurrence les agriculteurs qui veulent garantir accès à l’irrigation, et les opposants à la constitution de retenues d’eau ou « bassines » – déjà à l’origine de plusieurs conflits locaux en Nouvelle-Aquitaine.
Le socialiste Alain Rousset, 70 ans, président de l’Aquitaine depuis 1998 puis de Nouvelle-Aquitaine depuis 2015, doit officialiser mardi sa candidature. L’EELV Nicolas Thierry, l’ancien maire LR de Bordeaux Nicolas Florian et Clémence Guetté, pour La France Insoumise, alliée au Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), sont les autres candidats pour l’instant déclarés.