Bordeaux : Tramway, téléphérique, Rue Bordelaise… On commence à y voir plus clair sur certains dossiers chauds
POLITIQUE•Le président de la métropole Alain Anziani a annoncé ce lundi qu’il était séduit par le projet de téléphérique pour relier les deux rives de la GaronneMickaël Bosredon
L'essentiel
- Pour Alain Anziani, le projet de téléphérique qui coûterait aux alentours des 50 millions d’euros est loin d’être anecdotique et pourrait transporter 10.000 personnes par jour.
- Il n’a en revanche pas eu un mot pour les projets de prolongement de lignes de tramway.
- Il a aussi été question du projet urbanistique de Rue Bordelaise, dont une nouvelle mouture sera présentée ce mercredi.
Alain Anziani est longuement revenu sur la question de la mobilité, ce lundi, à l’occasion de sa conférence de presse de rentrée. Plan piéton, aménagements cyclables, RER Métropolitain… Le président PS de Bordeaux Métropole n’a rien dévoilé de véritablement neuf par rapport à ses annonces de septembre dernier. Si ce n’est que cette fois-ci, il n’a plus du tout été question de tramway, hormis le prolongement de la ligne A vers Mérignac dont les travaux ont déjà démarré.
Quand Alain Anziani prévient qu’en raison des « contraintes financières » pesant sur la collectivité, « nous ne pourrons pas tout faire », on se dit donc que les projets de prolongements de tramway qui étaient dans les cartons… risquent d’y rester quelque temps encore. Ce qu’a n’a pas confirmé l’intéressé, qui s’est contenté de répondre que « nous examinerons les projets en fonction de trois critères : l’utilité, le coût, et l’empreinte carbone. En mixant ces trois critères, nous aboutirons à la fin du premier semestre à un schéma des mobilités, qui donnera les arbitrages. »
Le téléphérique ? « Un beau projet »…
En revanche, il s’est montré beaucoup plus loquace sur le projet de téléphérique pour relier les deux rives de la métropole. « Ce n’est pas une anecdote » soutient le président de la métropole. « On étudie le trajet qui peut transporter le plus de personnes possible, et il y en a un qui en transporte beaucoup plus que d’autres », poursuit Alain Anziani, qui ne cache pas qu’il y a aussi des difficultés.
« On étudie les problèmes que cela peut poser avec la réglementation Unesco, et de l’acceptabilité aussi, puisque des personnes risquent de voir passer au-dessus de leur maison un téléphérique… En tout cas c’est un projet tout à fait intéressant, car c’est 20 millions d’euros du km, et il n’y a que deux kilomètres. Ce qui veut dire que pour 40 à 50 millions d’euros, vous avez la possibilité de transporter 10.000 personnes par jour, même s’il y a des contraintes, notamment la maintenance, puisqu’il faut "geler" le téléphérique un mois chaque année. Cela va être un beau projet, mais permettez-nous d’avancer pas à pas… »
Un nouveau projet pour la Rue Bordelaise
Sur la question de l'urbanisme, Alain Anziani a également annoncé qu’une nouvelle mouture du projet de Rue Bordelaise sera présentée mercredi. Ce projet commercial de 500 millions d’euros porté par le promoteur Apsys, sur le périmètre d’Euratlantique entre la gare et la Garonne, ne correspondait effectivement pas aux attentes du maire de Bordeaux Pierre Hurmic (EELV). Impossible d’annuler le projet en raison de pénalités qui se seraient chiffrées à près de 100 millions d’euros, il fallait donc trouver une voie de sortie…
Invité à prendre la parole sur le sujet, Pierre Hurmic n’a rien dévoilé en raison de la tenue de ce conseil d’administration spécifique ce mercredi. Mais il a confirmé avoir « tenu une réunion en mairie avec des spécialistes sur la question des besoins des commerces de demain, et à la lumière de ces explications j’ai rencontré les différents acteurs du projet dont bien évidemment le promoteur Apsys, pour qu’à l’intérieur des marges de manœuvre qui sont les nôtres ce dossier puisse évoluer. Dès mercredi nous communiquerons sur ce qu’est la nouvelle configuration, de ce que l’on peut encore provisoirement appeler la Rue Bordelaise. »