Confinement à Bordeaux : La ville instaure 580 places gratuites sur deux parkings à partir du 9 novembre
POLEMIQUE•Face à la grogne de résidents verbalisés alors qu’ils n’utilisent plus leur voiture en raison du confinement, la municipalité vient d’annoncer des mesures, alors que l'opposition réclame la grauité totale du stationnementMickaël Bosredon
La grogne monte chez certains résidents bordelais. Poussés au télétravail depuis le début de ce deuxième confinement, beaucoup n’utilisent plus, ou moins, leur voiture, qui reste donc stationnée dans la rue. Et les verbalisations tombent dans le centre de Bordeaux…
En réponse, la mairie a annoncé ce mercredi la mise à disposition de deux aires de stationnement gratuites du 9 novembre au 1er décembre, place des Quinconces (500 places) et allée Serr sur la rive droite (80 places). « Les personnes souhaitant en bénéficier sont invitées à se rendre sur place à partir du 9 novembre à 9 h, les parkings seront ouverts 24h sur 24 » précise la municipalité. « Des agents, présents entre 9h et 18 h, assureront la régulation en semaine. »
Par ailleurs, « les abonnés résidents d’un mois ou plus vont recevoir un message d’EasyPark leur indiquant qu’une bonification de 20 jours sur leur pass, leur a été attribuée. »
L’opposition demande la gratuité du stationnement durant le confinement
Des mesures que l’opposition juge insuffisantes. Dans un courrier adressé à Pierre Hurmic, le leader du groupe Bordeaux Ensemble et ancien maire Nicolas Florian, qui avait accordé la gratuité du stationnement lors du premier confinement, demande à nouveau « sans délai la gratuité du stationnement de surface pour la durée du confinement et le report des abonnements résident pour cette même durée. »
Le leader du groupe Renouveau Bordeaux Thomas Cazenave (LREM) demande également la gratuité du stationnement dans toute la ville.
Contacté par 20 Minutes, le conseiller municipal délégué pour la voirie Patrick Papadato explique que la gratuité totale aurait un coût trop important. « L'opposition a sûrement dû oublier que la gratuité lors des deux mois du premier confinement a coûté trois millions d'euros à la ville... » Et puis, « aucune autre grande ville en France n'a instauré de gratuité lors de ce second confinement, qui n'a rien à voir avec le premier, puisque cette fois-ci beaucoup de gens continuent de se déplacer et les voitures sortent, on peut le constater tous les jours. »