Confinement en Gironde : « Il fait beau mais on ne part pas ce week-end ! », avertit le préfet délégué à la sécurité
CRISE SANITAIRE•Le préfet délégué à la sécurité fait un point sur la situation en Gironde, au premier jour du confinementElsa Provenzano
L'essentiel
- Le préfet délégué à la sécurité a fait un point ce vendredi sur la situation sanitaire en Gironde, au premier jour du nouveau confinement national.
- Il a précisé que la situation dans le département s'était fortement dégradée et que la Gironde, épargnée par le couvre-feu, ne faisait plus figure d'exception.
- Il a insisté sur la nécessité de respecter le protocole sanitaire, même si le temps s'annonce particulièrement clément, annonçant des contrôles renforcés sur les lieux de promenade.
Attention, au premier jour du confinement national, ce vendredi, la situation sanitaire s’est très fortement dégradée en Gironde. Le taux d’incidence a doublé dans le département en une semaine, passant à 124 cas pour 100.000. Il est de 235 sur la métropole bordelaise et de 300 sur Bordeaux.
Le nouveau confinement doit éviter la saturation des services hospitaliers, déjà sous tension:. D'autant qu'en dix jours, le nombre de patients admis en réanimation a doublé.
Le beau temps inquiète
La Gironde avait même échappé à la dernière vague de couvre-feu mais « l’avantage girondin a été perdu, nous avons rejoint le train de la contamination nationale », insiste Martin Guespereau, préfet délégué à la sécurité. Une information sur laquelle il insiste alors que le beau temps annoncé pour les prochains jours pourrait inciter les Girondins à déroger au confinement.
Les plages, quais et parcs restent ouverts dans le département mais ne peuvent être fréquentés que dans la limite d’un kilomètre et pour une heure, comme le prévoient les règles du confinement national. « Il est hors de question d’y voir des attroupements, avertit le préfet. Il y aura des contrôles ciblés dans ces zones-là ce week-end ». Les contrôles seront aussi renforcés au niveau des gares et des péages car « il fait beau ce week-end mais on ne part plus en week-end », martèle-t-il.
Pour l’instant, en Gironde, il n’y a pas d’arrêté émanant de communes pour « l’ouverture de commerces non alimentaires ». Mais si certaines villes en prenaient, comme lors du premier confinement, la première option serait un règlement à l’amiable. Mais la préfecture le rappelle, les commerces non alimentaires ne doivent pas être ouverts, selon la consigne nationale. Pour précision, les services à domicile, (coiffeurs, aides-soignantes, femmes de ménage etc.) sont acceptés à condition de respecter le protocole sanitaire, comme l’aération.
Un arrêté pour modifier le périmètre pour lequel le port du masque est obligatoire va être pris prochainement par la préfecture de la Gironde. Pour l’instant il reste inchangé.