Covid-19Bars, gymnases, piscines... Ce qui ferme ou pas en Gironde

Coronavirus : La Gironde, « à un moment charnière », impose la fermeture pour quinze jours de plusieurs lieux de rassemblement

Covid-19La préfète de la Gironde a précisé ce vendredi, les fermetures concernant les bars, les gymnases, les piscines, selon qu'ils se situent sur la métropole ou pas
Mickaël Bosredon

Mickaël Bosredon

L'essentiel

  • Les bars devront fermer dès 22 h, à partir de lundi et pour quinze jours, sur la métropole de Bordeaux.
  • Salles de sport, gymnases, piscines, salles polyvalentes doivent aussi fermer pour quinze jours, sur toute la Gironde.
  • La préfecture et l'ARS s'inquiètent d'une augmentation des hospitalisations, et des cas positifs chez les plus de 75 ans.

Un tour de vis supplémentaire. Dans les communes de Bordeaux métropole, les bars devront fermer à partir de 22 h, dès lundi prochain et pour une durée de quinze jours. Les restaurants ne sont, eux, pas concernés par cette mesure, mais ceux qui ont une activité de bar devront aussi la fermer à partir de 22 h. La préfète de la Gironde Fabienne Buccio a précisé ce vendredi, le détail des mesures prises localement après les annonces gouvernementales de mercredi et jeudi, en raison de la circulation du coronavirus sur le territoire.

Parmi les autres mesures, les salles de sport, gymnases (hors activité scolaire), piscines couvertes, les salles des fêtes, les salles polyvalentes pour un usage festif ou associatif, doivent aussi fermer pour quinze jours, sur l’ensemble de la Gironde.

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Placée en alerte renforcée, la Gironde est « dans une situation intermédiaire » estime Fabienne Buccio. « Grâce à nos efforts collectifs, il y a eu un découplage par rapport à début septembre où la situation de Marseille et Bordeaux étaient similaires. C’est une bonne chose mais un résultat fragile. Pour ne pas basculer en zone d’alerte maximale, il faut agir fortement et dès à présent, nous sommes à un moment charnière. Beaucoup des mesures annoncées par le gouvernement, ont déjà été prises en Gironde dès le 14 septembre. Cependant aujourd’hui nous devons aller plus loin » a justifié la préfète.

« Les restrictions ne sont pas punitives, elles sont préventives »

« Ces mesures sont justifiées par la fréquence de l’apparition de clusters dans les milieux ciblés, et elles ont été concertées avec les maires et les parlementaires. Je me suis aussi entretenue avec les milieux économiques, particulièrement les représentants des bars et restaurants. C’est un secteur qui vit une situation très difficile, les cafetiers, les gérants de bars, ont été dans l’immense majorité exemplaires. Ensemble, nous avons combattu les établissements qui ne jouaient pas le jeu ; 14 d’entre eux ont été fermés. Les restrictions qui les visent aujourd’hui ne sont pas punitives, elles sont préventives. » Ces mesures seront levées, prolongées ou renforcées dans deux semaines.

Hélène Junqua, directrice générale par intérim de l’ARS Nouvelle-Aquitaine, a fait de son côté le point sur la circulation du virus dans le département. « Le département de la Gironde a été classé en zone de circulation active du virus depuis le 28 août, a-t-elle rappelé. Depuis cette date nous avons vu une augmentation importante des indicateurs. »

« Léger ralentissement de la progression de l’épidémie »

Depuis le 23 septembre, on assiste toutefois « à un léger ralentissement de la progression de l’épidémie, avec un taux d’incidence qui tend à se réduire, mais très faiblement : il était de 144,7 pour 100.000 habitants du 7 au 13 septembre, il s’établit à 139,8 du 13 au 20 septembre. Le taux de positivité tend aussi à se ralentir, mais il reste élevé puisqu’il est de 8 %, ce qui est très supérieur au taux d’alerte fixé à 5 % par le gouvernement. »

Dans l’agglomération de Bordeaux, les chiffres sont bien sûr plus conséquents. « Sur la métropole bordelaise le taux d’incidence est de 210 pour 100.000 habitants avec un taux de positivité à 9,6 %. Sur la ville de Bordeaux, le taux d’incidence est à 244 pour 100.000 habitants, et un taux de positivité qui avoisine les 12 %. »

174 personnes hospitalisées, dont 34 en réanimation

La tranche d’âge la plus concernée reste les 15-44 ans mais « ce qui nous préoccupe particulièrement, c’est que maintenant ce virus touche les autres classes d’âge, notamment les plus de 75 ans, puisque le taux d’incidence pour ces derniers a été multiplié par dix en quatre semaines. » Il est ainsi passé de 6 à 61 pour 100.000 habitants en Nouvelle-Aquitaine.

Enfin, les chiffres d’hospitalisations progressent également. « Au 23 septembre, en Gironde, nous comptions 174 personnes hospitalisées, dont 34 en réanimation, et parmi elles 102 sont hospitalisées au CHU de Bordeaux dont 25 en réanimation. » Près de 60 % des hospitalisations de Nouvelle-Aquitaine concernent les personnes âgées de 70 ans ou plus.