SANTELe masque à fenêtre d’une petite entreprise basque pris d’assaut

Pays Basque : Le masque à fenêtre d’une petite entreprise pris d’assaut

SANTEL’entreprise basque « Where the daffodils grow » a mis au point un masque à fenêtre, permettant de lire sur les lèvres, et a dû mal à faire face à la demande
Coronavirus : Le port du masque en entreprise, pas évident à supporter pour tous
Elsa Provenzano

Elsa Provenzano

L'essentiel

  • Une entreprise basque a mis au point un masque lavable à fenêtre qui permet de lire sur les lèvres.
  • Il a été jugé conforme par la direction générale de l’armement, chargée par l’Etat de tester l’efficacité des nouveaux masques.
  • Son carnet de commandes ne désemplit pas et elle va devoir travailler avec d’autres ateliers de production pour faire face à la demande.

La créatrice du masque Beethoven, un masque à fenêtre lavable, est abasourdie par le nombre de sollicitations qu’elle a reçues depuis le 30 août, date à laquelle son produit a été disponible.

« Rien qu’en ligne on a deux commandes à la minute », raconte Delphyne Lumalé, fondatrice de l'entreprise basque « Where the daffodils grow », qui confectionne des produits textiles et picturaux. Depuis le début de la crise sanitaire, elle s’est orientée vers la confection de masques barrières.

Un masque validé par la DGA

Avec une capacité de production de 60 masques par jour, elle ne peut suivre la cadence et a pris contact avec des ateliers qui vont lui permettre d’augmenter le volume de sa production. Un atelier portugais s’est même manifesté pour l’aider. Il faut dire que le masque Beethoven est fabriqué artisanalement mais il a été jugé conforme au cahier des charges établi par la direction générale de l'armement (DGA), mandatée par l’Etat pour tester les nouveaux masques. Résultat : il a été reconnu UNS1 ce qui signifie que l’efficacité de protection est supérieure à 90 %.

Comme ce masque permet de lire sur les lèvres, elle prépare déjà des commandes destinées à une université qui propose une licence pour devenir codeur en Langue française parlée complétée, des instituts nationaux de jeunes sourds mais aussi des mairies, Sciences Po etc.

Une confection minutieuse

Après avoir travaillé à la confection de masques simples en tissu dès février, Delphyne Lumalé s’est attelé à partir d’avril à celle d’un masque à fenêtre, sur la demande d’un client à la recherche d’un masque transparent pour les salariés de son café. « Avec cette fenêtre en plastique il faut ajouter beaucoup de tissu afin que l’air circule, précise-t-elle. Cela m’a pris beaucoup de temps de mettre au point des coutures qui font barrières au virus et pour l’assemblage, c’est une technique très particulière ».

Son modèle Beethoven est prêt en mai mais la DGA est débordée par le nombre de masques qu’elle a à tester et ce n’est que fin août qu’il est officiellement reconnu conforme aux exigences sanitaires. Le masque lavable est vendu 9 euros l’unité et 8 euros par lot de trois.