Ils s'étaient spécialisés dans la fabrication de contrefaçons d'objets d'art et de mobilier contemporain. Six personnes à la tête de ce trafic ont été mises en examen hier. Elles avaient été interpellées mardi, en région bordelaise et à Paris. Leur activité aurait généré plus d'un million d'euros de bénéfice « ces trois dernières années », a précisé le représentant de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Bordeaux, Christian de Roquigny.

Quatre membres d'une même famille auraient écoulé sur le marché international des sculptures en bois précieux ainsi que du mobilier contrefait des architectes Charlotte Perriand et Jean Prouvé. Une copie d'un bureau dessiné par Jean Prouvé aurait été vendue près de 140 000 euros. Il s'agit d'un « dossier important », confient les policiers de Bordeaux et de l'Office central de lutte contre le faux monnayage et la contrefaçon. Le cerveau présumé, âgé d'une quarantaine d'années, a été écroué. Trois femmes de sa famille, dont une avocate bordelaise, ont été placées sous contrôle judiciaire.