VITESSE SUPERIEUREFace au coronavirus, trams et bus bordelais entièrement désinfectés

Coronavirus à Bordeaux : Cabines désinfectées, horaires adaptés... Le réseau TBM protège ses conducteurs et ses passagers

VITESSE SUPERIEUREDès ce lundi matin, les trams et les bus devraient circuler seulement de 6h30 à 20h30
Marion Pignot

Marion Pignot

L'essentiel

  • Une trentaine de conducteurs du réseau TBM (Transports Bordeaux Métropole) ont exercé leur droit de retrait en raison d’une suspicion de cas de coronavirus sur l’une de leurs collègues. Les conducteurs réclamaient une meilleure sécurisation de leur poste de travail.
  • A la suite d’un accord entre Kéolis, le gérant du réseau de transports en commun, et les organisations syndicales, 20 Minutes a appris ce dimanche soir que l’offre de transports serait adaptée dès ce lundi.
  • Les cabines des trams seront entièrement désinfectées à chaque relève de conducteur et un « sas de sécurité » sera créé entre ces derniers et les passagers. Les rames de tram et les bus seront entièrement nettoyés tous les soirs.

Une offre de transports adaptée. Kéolis Bordeaux Métropole, qui a connu ce dimanche « une journée mouvementée », a choisi de modifier son plan de transport réseau TBM et de sécuriser le poste de travail de ses conducteurs en raison des mesures sanitaires nationales liées à l’épidémie de coronavirus. Dès ce lundi, et jusqu’à nouvel ordre, les trams et les bus circuleront seulement de 6h30 à 20h30. Les premiers au ralenti avec un tramway toutes les 7 minutes 30 sur le tronçon central et toutes les quinze minutes sur les branches. Les seconds, au rythme d’un service restreint avec des lignes qui ne circulent pas, d’autres avec des fréquences réduites.

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Dimanche, beaucoup de Bordelais ont effectivement dû se débrouiller quasiment sans transports en commun pour aller voter : les conducteurs de bus et de tram ont exercé leur droit de retrait après une « suspicion de coronavirus » chez une conductrice et après un comité social et économique (CSE) extraordinaire, vendredi, « qui nous avait laissé penser que Kéolis ne prenait pas toute la mesure du problème », explique-t-on du côté de la CGT.

Portes de service bloquées, cabines désinfectées

Dès lundi matin, un « sas » de sécurité sera donc établi entre le conducteur et les voyageurs. La montée se fera à l’arrière du tram et les portes de service, situées près de la cabine, seront bloquées, signalées par de la rubalise. Le premier rang de sièges situé derrière les cabines, de chaque côté des trams, sera également condamné. Les pupitres et les cabines de conduite seront nettoyés à chaque relève de conducteur. « Des agents d’entretien seront présents pour tout désinfecter aux Quinconces et à Stalingrad. Même chose le soir, pour les rames entières », précise la CGT qui assure être « allée au maximum de ce qu’il est possible de faire pour protéger les plus de 1.700 conducteurs avant de prendre des mesures plus radicales ».

Idem pour les bus qui seront nettoyés et dans lesquels conducteurs et passagers seront tenus éloignés par un rang de sièges condamné. Autre mesure prise par le gérant du réseau de transport en commun TBM, l’interdiction pour les conducteurs de vendre des tickets. L’achat des titres de transport devait se faire auprès des dépositaires TBM, des distributeurs présents sur le réseau ou en téléchargeant l’application « Witick ».

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La Région prend des mesures spéciales

Quid de cette « suspicion de coronavirus » chez une conductrice ? Selon Kéolis Bordeaux Métropole, elle avait des symptômes, a été auscultée par un médecin et devait rester chez elle « au moins quarante-huit heures ». « Elle ne revenait pas d’un lieu confiné, a été en contact avec des voyageurs et a fréquenté les salles de repos de l’entreprise, ajoute-t-on. Rien n’indique cependant aujourd’hui qu’elle soit porteuse ou non du virus puisque les tests ne sont effectués que sur les cas graves. »


Notre dossier sur le coronavirus

La Région Nouvelle-Aquitaine a, de son côté, demandé à l’ensemble de ses transporteurs d’appliquer à partir de ce lundi des mesures exceptionnelles : gratuité temporaire pour éviter les contacts le plus possible entre le conducteur et les usagers (vente de ticket, échanges de monnaie, etc.), montée des voyageurs par la porte arrière des cars (pour garantir la distanciation sociale), renforcement du nettoyage des autocars.