INNOVATIONLa start-up Sunday lève 200.000 euros à « Qui veut être mon associé ? »

Bordeaux : Grâce à son boîtier pour recevoir des photos sur sa télé, Sunday lève 200.000 euros à « Qui veut être mon associé ? »

INNOVATIONLancée en novembre 2018 à Bordeaux, Sunday propose de recréer du lien avec les personnes âgées, grâce à un boîtier connecté qui permet de recevoir photos et vidéos sur sa télé
Mickaël Bosredon

Mickaël Bosredon

L'essentiel

  • La start-up bordelaise Sunday a réussi à convaincre la PDG du groupe CGA Delphine André d'investir 200.000 euros.
  • Sunday a lancé en novembre 2018 un boîtier qui se branche derrière la télévision, et qui permet de recevoir photos et vidéos envoyées depuis l’application Sunday mobile.
  • Il s'est déjà vendu 7.500 exemplaires de ce boîtier lors de la première année de Sunday.

Depuis mardi soir et la diffusion de l’émission Qui veut être mon associé ? sur M6, le trafic sur le site de la start-up bordelaise Sunday explose. « C’est impressionnant, raconte à 20 Minutes Nelly Meunier, présidente et fondatrice de l’entreprise. A tel point que jusqu’à vendredi on ne fera rien d’autre que de répondre à toutes les demandes entrantes, qui vont du fonctionnement de notre produit, aux demandes d’investissement ou d’emploi… »

Avec un de ses deux associés, Yoann Ebrard, Nelly Meunier a « pitché » durant l’émission devant cinq gros investisseurs, et réussi à convaincre l’un d’eux, la PDG du groupe CGA (Charles-André Transport) Delphine André, d’investir 200.000 euros dans Sunday, pour 10 % de l’entreprise.

Un petit boîtier créé originellement pour… la grand-mère de Nelly Meunier

La start-up a été lancée il y a deux ans, et son produit, la Sunday Box, est sortie en novembre 2018. Il s’agit d’un boîtier que l’on branche derrière sa télévision, et qui permet de recevoir photos et vidéos envoyées depuis l’application Sunday mobile. « Notre objectif est de recréer du lien, d’échanger avec des personnes en rupture avec le digital, explique Nelly Meunier. Nous visons les grands-parents, bien sûr, mais pas seulement, car finalement le fait de recevoir photos et vidéos sur grand écran devient un vrai spectacle, et lors d’un repas de famille c’est l’occasion de partager, plutôt que chacun reste sur son WhatsApp ou autre. C’est un peu comme les soirées diapo à l’époque ! »

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Nelly Meunier avait d’abord créé ce petit boîtier pour sa grand-mère, qui était en maison de retraite en France alors qu’elle-même vivait aux Etats-Unis, sa sœur en Chine et son frère à Londres. « C’est vite devenu sa chaîne de télé préférée » raconte-t-elle aujourd’hui. « Mais les autres grands-mères de l’Ehpad (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ne comprenaient pas pourquoi elles ne l’avaient pas, et plusieurs professionnels de santé nous ont dit que c’était une chouette idée, car cela permettait aux seniors de penser à autre chose, notamment pendant les soins. »

Un boîtier au prix de 99 euros

Partant sur la statistique que seules 10 % des familles rendent visite aux seniors dans les Ehpad au moins une fois par mois, Nelly Meunier s’est dit qu’elle tenait là un nouveau moyen de communication.

La Sunday Box permet de recevoir des photos sur sa télévision.
La Sunday Box permet de recevoir des photos sur sa télévision. - Sunday

Pour sa première année, la Sunday Box s’est écoulée à 7.500 exemplaires. « Nous en avons vendu dans les Ehpad, mais nous avons aussi touché une population plus jeune. » Le boîtier se vend au prix de 99 euros, avec sa télécommande en forme de cœur, qui clignote chaque fois que l’on reçoit une photo.

« Delphine André se montre très impliquée dans Sunday »

La start-up vise dorénavant une nouvelle levée de fonds, située entre 3 et 4 millions d’euros. « L’objectif est d’accélérer notre croissance, après cette année-test. » Et l’équipe bordelaise va pouvoir s’appuyer sur le réseau de Delphine André. « Elle se montre très impliquée dans Sunday, et elle nous met à disposition ses équipes, pour nous challenger et nous orienter. C’est un booster de réseau que nous n’avions pas avant, cela va donc bien au-delà de l’argent. »

Nelly Meunier avait prévenu avant de participer à l’émission de M6, qu’elle n’y « allait pas pour rigoler » et qu’elle ne « repartirait pas sans rien. » Ça, c’est fait.