MEDIATIONLe médiateur de Bordeaux très sollicité sur le stationnement

Bordeaux : Les contentieux de stationnement dans le collimateur des habitants, selon le médiateur de la ville

MEDIATIONJean-Charles Bron, médiateur pour la ville de Bordeaux, a dressé le bilan de l’année 2019. Il retient notamment que le stationnement a été l’un des motifs principaux des saisines…

L'essentiel

  • Le médiateur de la ville de Bordeaux fait le bilan de l’année écoulée à prendre en charge les doléances des Bordelais.
  • Il met en avant les problèmes liés aux contentieux issus du stationnement, géré depuis janvier 2018 par Urbis Park.
  • Le maire de Bordeaux estime qu’il faut revoir la convention qui lie la ville à la société privée pour améliorer ces problématiques.

Le rôle d’un médiateur municipal est de tenter de régler (gratuitement) des différends à l’amiable entre les habitants et l’administration de la ville. C’est Jean-Charles Bron qui a en charge cette délicate fonction à Bordeaux​. Ce vendredi, il a présenté son rapport sur l’année écoulée, en ligne sur le site de la Ville depuis ce samedi. Il a mis l’accent sur la problématique du stationnement qui concerne 23 % des 227 saisines opérées sur cette période.

Comme dans d’autres villes, la gestion du stationnement à Bordeaux a été confiée à une société privée, en l’occurrence Urbis Park, depuis janvier 2018. Selon le médiateur ce n’est pas ce nouveau modèle de stationnement qui est mis en cause par les usagers mais le règlement des contentieux avec le délégataire.

Un parcours « kafkaïen » en cas de contentieux

« Mes collègues des autres villes l’ont aussi constaté, les procédures pour régler les contentieux sont trop compliquées, trop lourdes, estime Jean-Charles Bron. C’est parfois kafkaïen ». Il prend l’exemple d’un usager qui a réglé par erreur deux fois son forfait de post-stationnement et qui attend toujours un remboursement de 10 euros, depuis novembre 2018… Certaines familles se retrouvent avec des montants exorbitants de forfait de post-stationnement, 5.000 euros pour l’une d’elle, selon le médiateur. « Certes les torts sont partagés, il y avait eu un manque de vigilance de l’usager », observe Jean-Charles Bron. Il a réussi dans ce dernier cas à ramener l’amende à 2.000 euros, en faisant enlever la majoration.

Il préconise à la mairie de revoir sa convention avec le délégataire, pour assouplir le règlement des contentieux. Nicolas Florian, maire de Bordeaux, a assuré qu’il allait proposer un avenant au contrat avec Urbis : « on s’aperçoit que la lourdeur administrative bloque au moment où il y a un contentieux et je pense qu’il faut réintroduire [dans la convention] la notion de bonne foi, de droit à l’erreur ». Une fois l’avenant signé, il pourrait rentrer en vigueur rapidement, et ainsi pacifier un peu les relations.

Nous n’avons pas réussi à joindre la société Urbis Park.