L'essentiel
- Pierre Hurmic (EELV) a annoncé officiellement ce jeudi qu’il était candidat aux municipales à Bordeaux.
- Il a pris la tête d’une liste qui rassemble l’ensemble des partis écologistes et des discussions avec d’autres forces de gauche sont envisagées.
- Il estime que le temps de l’écologie est venu à Bordeaux après 24 ans dans l’opposition municipale.
Après 24 ans dans les rangs de l’opposition municipale à Bordeaux, Pierre Hurmic, 64 ans (EELV) est convaincu que son heure est enfin arrivée. Le score de son parti aux Européennes (21,5 %), les mobilisations citoyennes pour le climat et le départ de l’indéboulonnable Juppé pour le Conseil constitutionnel lui donnent des raisons d’espérer.
Après l'avoir annoncé à 20 Minutes mi-septembre, il a confirmé officiellement ce jeudi qu’il serait tête de liste pour les municipales de 2020 à Bordeaux, après avoir réussi à rassembler l’ensemble des forces politiques écologistes autour de sa candidature (Cap 21, génération écologie, le mouvement écologiste indépendant et le mouvement des progressistes). Le 23 juin, il avait lancé l’appel de Bordeaux, signé par 500 personnes et le 26 un appel au rassemblement de la famille écologiste, qui a visiblement été entendu.
« Au moment où tous nos concurrents joueront la carte de « plus écolo que moi tu meurs », je pense qu’il est indispensable de réunir ceux qui depuis plusieurs années et pas depuis la semaine dernière se battent pour l’écologie », a commenté Pierre Hurmic.
D’autres alliés pour l’élection ?
Un forum est organisé prochainement à Bacalan avec d’autres forces de gauche (PRG, PC, Bordeaux Maintenant, Nouvelle Donne, Générations etc.) et le candidat écologiste espère de « possibles accords programmatiques » rejetant tout accord d’appareils.
Le candidat Vincent Feltesse (ex-PS) sur la liste duquel figurait Pierre Hurmic en 2014 ne paraît pas intéressé par un ralliement. « Feltesse il est dans son couloir, c’est son expression et il est difficile de discuter avec des gens dans leur couloir sauf s’ils admettent qu’il y a des portes », relève Pierre Hurmic.
Quelles premières mesures ?
Le candidat annonce que le lendemain de son élection, Bordeaux sera déclaré en état d’urgence climatique. Il a détaillé six mesures prioritaires en découlant comme la fin de l’artificialisation des sols inscrit dans le plan local d’urbanisme (PLU), le rééquilibrage de la place de la voiture sur l’espace public, la mise en place d’un plan piéton et l’amélioration de la qualité de l’air. Il veut aussi en finir avec la politique immobilière de l’offre, en proposant un encadrement des loyers, la réquisition des logements vacants, le développement de l’habitat participatif et d’offices fonciers solidaires. Et enfin, il veut pallier au manque de démocratie locale en développant des outils adaptés pour que les citoyens puissent avoir la parole sur des dossiers locaux, comme le stationnement par exemple.
« On est persuadé qu’on sera entendu au mois de mars prochain. Nous n’avons jamais été aussi légitimes pour gouverner Bordeaux dans le contexte actuel. Il n’est pas possible que cette ville ne bascule pas, je pense que le moment est venu », a-t-il conclu. Il pense d’ailleurs qu’en gagnant Bordeaux, la Métropole aussi est à portée et il entend dans ce cas mettre fin à la cogestion et au « troc entre maires » qu’il estime d’un autre temps.