Bordeaux: Un artisan qui a tout perdu dans l'incendie du parking des Salinières a besoin d'aide
CAGNOTTE•Un artisan bordelais, spécialiste des carrelets, a perdu son véhicule et son outillage dans l’incendie du parking des Salinières, ce week-end à Bordeaux. Son frère a lancé une cagnotte en ligne pour l’aider financièrement à relancer son activitéElsa Provenzano
L'essentiel
- Alban Curnillon est un des rares artisans spécialisés dans la construction et la rénovation de cabanes de pêcheurs.
- Il a perdu son camion et tous ses outils dans l’incendie du parking des Salinières samedi.
- Son frère a lancé une cagnotte pour que ce jeune entrepreneur puisse au moins reconstituer une partie de son outillage.
C’est un coup dur pour le jeune entrepreneur bordelais Alban Curnillon, spécialisé dans la construction et la rénovation de carrelets, ces cabanes de pêcheurs traditionnelles perchées sur la Dordogne et la Garonne. Il a perdu son camion et tout son matériel dans l'incendie du parking des Salinières ce week-end à Bordeaux.
Résident du quartier Saint-Michel, il avait garé pour le week-end son camion chargé de tout son outillage dans le parking souterrain pour repartir travailler lundi. Tout est parti en fumée dans le violent incendie qui a fait rage de samedi soir à dimanche après-midi. « Les pompiers m’ont dit que je ne pourrai même pas récupérer un outil », soupire Alban Curnillon. Aucun des 370 véhicules stationnés ne sera récupérable compte tenu de l’ampleur du sinistre que les pompiers ont mis beaucoup de temps à maîtriser.
Une cagnotte pour l’aider
Alban Curnillon a lancé son entreprise « Carrelets du patrimoine » il y a cinq ans et s’attend à ce que la réponse de son assurance soit insuffisante pour faire face à ses pertes. Son petit frère a lancé ce mardi une cagnotte en ligne pour lui venir en aide.
Pour son activité de niche, il utilise principalement des outils de charpentier mais aussi un équipement spécifique pour mener ses chantiers dans des endroits isolés, comme, par exemple un groupe électrogène. Au total, il estime la valeur de son outillage détruit dans l’incendie à environ 10.000 euros, la somme que la cagnotte envisage de récolter.
Il a dû interrompre deux chantiers après la perte de son camion et doit commencer à s’équiper le plus vite possible pour ne pas laisser ses clients sur le carreau. « Le véhicule je peux m’en faire prêter un ou recourir à la location mais l’outillage, c’est plus compliqué », s’inquiète-t-il.
Il est à sa connaissance le seul constructeur de carrelets en France, une activité très encadrée par le Grand port maritime de Bordeaux, les Voies navigables de France et la direction départementale des territoires et de la mer quand il travaille sur la façade Atlantique. Il travaille seul, faisant parfois appel à des prestataires de services pour certains aspects du chantier. Après ce coup du sort, il espère pouvoir remettre son activité à flot d’ici un mois et honorer ses chantiers.