Bordeaux: Un passage piéton aux couleurs de l’arc-en-ciel pour lutter contre l’homophobie
SOCIETE•En amont de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie qui se tient vendredi, la ville a dévoilé un passage piéton arc-en-ciel sur le cours du Chapeau-RougeElsa Provenzano
L'essentiel
- Un passage piéton arc-en-ciel a été peint au pied du Grand Théâtre dans le cadre de mesures pour lutter contre les LGBT phobies.
- Il sera expérimenté pendant quatre mois et sa pérennisation dépendra d’une décision de l’architecte des bâtiments de France.
Ça flashe ! Ce mercredi la mairie de Bordeaux a dévoilé un passage piéton peint aux couleurs de l’arc-en-ciel sur le cours du Chapeau rouge, au pied du Grand Théâtre. C’est une des 20 mesures du plan d’action de la municipalité pour lutter contre les LGBT phobies alors que se tient vendredi la journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie.
« Il est là pour montrer que chacune et chacun a sa place dans l’espace public », a commenté Marik Fetouh, adjoint au maire de Bordeaux en charge de l’égalité, qui a dévoilé les résultats d’une enquête sur les LGBTphobies à Bordeaux qui montre que 85 % des personnes interrogées disent avoir déjà été discriminées pour leurs orientations sexuelles.
Une expérimentation de 4 mois
C’est à Périgueux en Dordogne que le premier passage piéton arc-en-ciel de France a été installé et c’est un escalier aux marches multicolores qui a été choisi à Nantes. A Bordeaux, la mairie a obtenu une autorisation d’une durée de quatre mois auprès de l’architecte des bâtiments de France pour expérimenter ce passage piéton peint en plein secteur sauvegardé, au pied de l’Opéra.
« Il ne vient pas remplacer un passage piéton existant, qui doit être obligatoirement à bandes blanches, précise Marik Fetouh. Et il est situé dans une zone où la vitesse est limitée à 20 km/h (zone de rencontre) ». Une autre rue, proche de l’hôtel de ville avait été évoquée pour l’installer mais les associations ont préféré ce secteur central, très passant et touristique.
L’autre argument qui a décidé les autorités à choisir cet emplacement c’est la présence de caméras de surveillance. S’il y a des dégradations, elles se tiennent prêtes à repeindre. « Mais on ne désespère pas que les choses progressent, cela se passe bien à Périgueux je crois, relève le maire adjoint à l’égalité. Une dégradation serait incroyable, c’est vraiment l’expression la plus crasse de LGBT phobies ».
L’architecte des bâtiments de France prendra une décision sur la pérennité des peintures d’ici quatre mois, sur la base d’un dossier technique fourni par la ville. « L’installation (le 10 mai) de la statue de Modeste Testas, ancienne esclave passée par Bordeaux sur le quai Louis-XVIII n’a pas posé de problème », précise, confiant, Marik Fetouh.