Près de 5.000 «gilets jaunes» dans un Bordeaux «ville morte»

«Gilets jaunes» à Bordeaux: Près de 5.000 manifestants dans une «ville morte»

TENSIONSLa ville s’attend à un rassemblement de casseurs et de nombreux commerces ont baissé le rideau
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Plusieurs milliers de « gilets jaunes » manifestent ce samedi à Bordeaux où de nombreux commerçants ont fermé boutique, répondant à l’appel du maire à décréter « ville morte » ce bastion du mouvement, face à la menace de violences. La mobilisation pour cet acte 20 a repris de la vigueur et paraît doubler celle de la semaine dernière (2.500 personnes samedi dernier, selon une source proche du dossier).

Accompagné de la surveillance discrète mais en nombre renforcé des forces de l’ordre, le cortège a défilé le long des grands axes de la capitale girondine, improvisant son itinéraire en fonction du blocage de nombreuses rues du centre-ville interdites par arrêté préfectoral. Quelques vedettes du mouvement participent au cortège, comme Eric Drouet et Jérôme Rodrigues.

Un bastion du mouvement

Vendredi, le maire Nicolas Florian avait appelé habitants et commerçants à faire samedi de la ville une « ville morte » en raison de la présence annoncée de « centaines de casseurs » et après que la préfecture eut averti de « risques avérés de dégradations et de violences ». De ce fait, de nombreuses grandes enseignes ont fermé leurs portes pour la journée. Les autres commerces ont décidé de baisser le rideau dans l’après-midi.

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Le chausseur Michard et Ardillier, institution du centre-ville depuis quarante et un ans, a fermé pour la première fois depuis la mi-novembre. « D’habitude, on essayait de s’adapter, on fermait le rideau le temps du passage de la manifestation, dit un employé, mais là on ne prend pas de risques. » La perte de chiffre d’affaires est de toute façon conséquente pour chaque samedi depuis mi-novembre, entre moins 10 % et moins 30 %, selon l’association de commerçants du centre-ville.

Bordeaux est depuis l’acte 1 l’un des bastions du mouvement, nourri par un ressentiment des « gilets jaunes » contre cette ville où le prix de l’immobilier flambe, repoussant les moins fortunés dans des banlieues de plus en plus lointaines.