CULTURELe Musée d'Aquitaine s'ouvre sur l'histoire contemporaine

VIDEO. Bordeaux: Une salle d'histoire contemporaine au Musée d'Aquitaine, «un miroir que l'on tend aux habitants»

CULTURELe Musée d’Aquitaine à Bordeaux ouvre ce vendredi une magnifique salle consacrée à l’histoire contemporaine
Mickaël Bosredon

Mickaël Bosredon

L'essentiel

  • Le visiteur pourra découvrir un film très documenté sur les transformations de Bordeaux ces dernières décennies.
  • Le parcours nous fait aussi remonter la Garonne, et nous amène jusqu’à l’océan.
  • L’activité économique de la région est aussi largement abordée.

Le musée d’Aquitaine s’enrichit à partir de vendredi d’une nouvelle salle, consacrée à l’histoire contemporaine (20e et 21e siècles) de Bordeaux et sa région. Richement documentée, agrémentée de très belles pièces et réalisations, notamment multimédia, elle offre une visite très vivante.

« Cette salle, c’est une sorte de miroir que l’on va tendre aux habitants de Bordeaux, de la métropole et plus largement de la Nouvelle Aquitaine, décrit Laurent Védrine le directeur du musée d'Aquitaine. En un siècle il s’est passé beaucoup de choses dans cette région, poursuit-il. Un exemple : ici, nous sommes dans le palais des Facultés construit en 1888, à l’époque il y avait 200 étudiants pour la fac de lettres et de sciences – que des hommes, puisque c’était interdit aux femmes – et aujourd’hui, il y a 50.000 étudiants dans ces deux universités. Nous avons donc assisté à des mutations considérables. »

Déambulation géographique

La visite démarre par un espace consacré aux deux grandes guerres, puis l’exposition est construite comme une déambulation géographique. « On emmène le visiteur à la découverte de Bordeaux, toutes ses transformations, on remonte le fleuve pour découvrir les grands vignobles, l’estuaire de la Gironde, et ensuite notre promenade nous emmène vers le littoral, la forêt et le reste de l’arrière-pays » résume Geneviève Dupuis-Sabron, conservatrice au musée d’Aquitaine, et qui a piloté toute la mise en scène de cette nouvelle partie.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Un film évoque les profondes transformations de Bordeaux, démographiques, architecturales, économiques et sociétales, à travers les mandats de trois maires bâtisseurs : Adrien Marquet, Jacques Chaban-Delmas et Alain Juppé. Et il évoque les aspirations de Bordeaux d’ici à 2030-2050, avec l’idée que la métropole accueille un million d’habitants.

Plongée au temps des « tontons surfeurs »

Sur la partie consacrée à l’océan, des objets phares sont présentés, comme une planche de surf de 1964, qui nous replonge au temps des « tontons surfeurs », les pionniers du surf sur la côte basque. Onze échantillons de sables extraits de la côte, du Médoc jusqu’à la côte rocheuse, nous montrent la variété et la richesse de celle-ci. Une maquette de chalutier thonier nous apprend que Saint-Jean-de-Luz était de 1950 à 1970 le premier port thonier de France.

Une autre maquette, d’un yacht ayant appartenu au vicomte Aurélien de Sarrau, évoque l’engouement pour la plaisance au 19e siècle. « Cette reproduction, explique Geneviève Dupuis-Sabron, était un jouet de compétition, un bateau modèle. Il y avait à Arcachon des clubs de bateaux modèles et petits et grands faisaient naviguer ces maquettes. »

L’aéronautique en point d’orgue

Le parcours est agrémenté de quatre grandes toiles monumentales, réalisées par quatre artistes bordelais – Marius de Buzon, Jean Dupas, François Roganeau et Jean Despujols – qui ont été présentées à l’exposition internationale des arts décoratifs de Paris de 1925, et qui vantent les ressources économiques de la région, qui vont de la vigne au pin des Landes.

Aujourd’hui, la première ressource économique c’est l’aéronautique. Et c’est sur cette thématique, dont l’histoire reste encore à écrire, que le parcours s’achève.