ECONOMIEBercy attend une offre consolidée de Punch pour le site girondin de Ford

Refus d'homologation du PSE de Ford: Un délai pour Punch pour «muscler son offre de reprise», selon Bercy

ECONOMIELe ministère de l’Economie estime que le refus d’homologation du PSE par la DIRECCTE va laisser le temps à Punch de réunir des lettres d’intention de clients…
Elsa Provenzano

Elsa Provenzano

L'essentiel

  • Le refus d’homologation du PSE de Ford pour son site Girondin laisse du temps au candidat à la reprise Punch pour affiner son offre.
  • Bercy attend des lettres d’intentions de clients pour que la pérennité de l’activité du site soit garantie après la reprise.

Un mal pour un bien ? Le refus d'homologation du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) de Ford, refusée par la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE), va laisser une quinzaine de jours à Punch, candidat à la reprise, pour « muscler son offre et présenter enfin des lettres d’intention de clients », selon le ministère de l’Economie.

Une garantie particulièrement importante pour « s’assurer de la poursuite de l’activité dans la durée et que ce ne soit pas un feu de paille ». Ce que veulent à tout prix éviter l’Etat et Ford, c’est que la reprise capote et que le groupe américain soit rappelé sur le site comme cela s’était passé en 2009 avec un repreneur allemand.

Un marché de l’automobile compliqué

« On continue de penser que l’offre de Punch est très sérieuse, assure Bercy. Ils avaient des discussions très avancées avec leurs clients mais au final cela prend plus de temps pour obtenir ces confirmations de clients. Il y a eu un retournement de conjoncture sur le marché de l’automobile, les grands clients sont de plus en plus attentistes, ce qui pèse sur les perspectives commerciales de Punch. »

Bercy attend aussi de Ford qu’il présente une offre de réindustrialisation complémentaire pour recréer de l’emploi sur le site de Blanquefort. L’offre de Punch prévoit de conserver environ 400 emplois sur le site, contre 870 actuels.

L’Etat a proposé de racheter le site girondin mais seulement dans le but de sécuriser la reprise par l’équipementier Belge. « L’Etat n’a en aucun cas vocation à rester propriétaire de l’usine, ce serait un portage très court », précise Bercy.

Le PSE de Ford devrait être revu dans un délai assez court - de quinze jours à un mois. La DIRECCTE aura alors 21 jours pour se prononcer sur le PSE modifié du groupe américain.