«Gilets jaunes» à Bordeaux: Un dispositif de sécurité renforcé et «mobile pour pouvoir poursuivre les casseurs»
SECURITE•Laurent Nuñez, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, en visite ce jeudi à Bordeaux, a annoncé un dispositif de sécurité renforcé pour la manifestation de samedi…E.P.
L'essentiel
- Le dispositif de sécurité sera renforcé et davantage mobile pour la manifestation « gilets jaunes » de samedi à Bordeaux.
- Laurent Nuñez, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur estime que les commerçants et la population se retrouvent « pris en otage » par une minorité violente.
Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez était en déplacement ce jeudi à Bordeaux, ville dans laquelle les manifestations des « gilets jaunes » remportent un succès particulier depuis le 17 novembre. Elles ont aussi été émaillées de dégradations en marge des cortèges et le secrétaire d’Etat a annoncé un renforcement du dispositif, qui mobilisera ce samedi 80.000 policiers et gendarmes au total, dans toute la France.
« On va mettre en place un dispositif mobile pour pouvoir poursuivre les petits groupes de casseurs dès qu’ils passent à l’action et, on souhaite surtout entrer en action immédiatement, a précisé Laurent Nuñez. C’est une façon d’intervenir un peu différente, il y aura beaucoup d’interpellations s’ils devaient y avoir des exactions. »
« Mettre un terme à ces manifestations »
Il a mis en garde les manifestants non pacifistes qui trouveront en face d’eux « des forces de l’ordre déterminées ». Il estime la réponse proportionnée face à ce qu’il qualifie de « minorité extrêmement violente qui veut déstabiliser nos institutions » et il n’hésite pas à affirmer qu’elle « prend en otage les commerçants et la population ». Alain Juppé lui a fait part d’un impact « dramatique » sur l’activité commerciale des boutiques du centre-ville.
Le but affiché « c’est de mettre un terme à ces manifestations de voie publique qui pour leurs parties les plus violentes dégénèrent systématiquement ». Pour le secrétaire d’Etat, les revendications doivent maintenant cesser de s’exprimer dans la rue puisqu’un débat national va être lancé. Mais le cadre de la concertation ne paraît pas pour l’instant plébiscité par les « gilets jaunes ».