«Gilets jaunes» en Gironde: Les gendarmes demandent aux occupants du rond-point de Gujan de partir
SOCIAL•Les gendarmes veulent évacuer les baraquements des « gilets jaunes » sur le rond-point de Gujan-Mestras, sur le Bassin d’Arcachon…Elsa Provenzano
L'essentiel
- Le préfet a pris un arrêté mardi demandant l’évacuation des sites occupés par les « gilets jaunes » au nom de l’occupation illégale du domaine public.
- Les gilets jaunes de Gujan-Mestras, veulent bien démonter leurs installations mais demandent à occuper un terrain municipal en bord de route.
- Pour eux, la mobilisation continue en se concentrant sur la demande d’un référendum d’initiative citoyenne (RIC).
C’est l’agitation ce mercredi matin sur le rond-point de Gujan-Mestras, l’un des points forts de la mobilisation des « gilets jaunes » sur le Bassin d’Arcachon. Les gendarmes sont sur place pour demander aux occupants qui ont installé une « maison du citoyen » et une épicerie solidaire de démonter leurs installations fabriquées à partir de palettes, leur signifiant une occupation illégale du domaine public. Le préfet a pris un arrêté mardi et trois personnes ont été interpellées sur ce rond-point.
Si certains gilets jaunes sont exaspérés par la venue des gendarmes, un terrain d’entente est néanmoins trouvé. Les « gilets jaunes » acceptent de démonter leurs baraquements, mais ils demandent à être reçus par la maire de Gujan-Mestras pour occuper un terrain municipal en bord de route.
Pour une gilet jaune, qui transporte avec précaution le « trésor » [les signatures pour la pétition demandant un référendum d'initiative citoyenne (RIC)] ce délogement ne va pas provoquer la fin de la mobilisation. « Il y a toujours autant de blocages, on est toujours aussi nombreux et on pourra revenir sur le rond-point pour discuter avec les automobilistes. »
« On est entre deux à 50 en semaine et 150 le week-end », précise Laurent, mobilisé depuis début décembre. « On veut faire remonter cette pétition sur le RIC et on verra ensuite, poursuit-il. Si on voit que les négociations s’engagent mal en janvier, on pourra envisager des blocages ».
Les automobilistes et les routiers qui passent par le rond-point sont nombreux à klaxonner en signe de sympathie pour le mouvement. Laurent estime qu’ils vont avoir besoin que ces soutiens-là aussi « sortent de leur confort » et prennent conscience de leur responsabilité. «Le mouvement concerne tout le monde», souligne-t-il.