JUSTICELe directeur de cabinet du maire de Bordeaux relaxé à Agen

Lot-et-Garonne: Le directeur de cabinet du maire de Bordeaux relaxé dans une affaire de frais de bouche

JUSTICELudovic Martinez a été relaxé dans une affaire de frais de bouche au Conseil départemental du Lot-et-Garonne entre 2005 et 2007...

L'essentiel

  • Le directeur de cabinet du maire de Bordeaux a été relaxé dans une affaire de frais de bouche au Conseil départemental du Lot-et-Garonne qui remonte à 2005/ 2007.
  • Les faits concernaient l’attribution d’un marché de frais de bouche au Conseil départemental pour un montant estimé entre 200 000 et 300 000 euros.
  • Le tribunal a estimé que qu’en tant qu’ancien directeur de cabinet du président du conseil général de l’époque, il n'avait pas autorité sur ces marchés publics.

Ludovic Martinez, directeur de cabinet d’Alain Juppé, s’est affirmé « très heureux de ce jugement qui rétablit la vérité. Car je me suis senti un peu seul à la barre en octobre dernier » lors de l’audience. Il a été relaxé mercredi par le tribunal correctionnel d’Agen dans une affaire de frais de bouche au Conseil départemental du Lot-et-Garonne entre 2005 et 2007.

Le tribunal a estimé que qu’en tant qu’ancien directeur de cabinet du président du conseil général de l’époque, n’avait aucune autorité sur l’administration générale qui avait pour mission et responsabilité la procédure des marchés publics.

Les faits concernaient l’attribution d’un marché de frais de bouche au Conseil départemental pour un montant estimé entre 200.000 et 300.000 euros, de 2005 à 2007, liées à un éventuel non-respect de la procédure d’attribution de marchés publics.

Le tribunal a également considéré que la période était transitoire quant à la mise en œuvre de ces règles, que « les successeurs ont fait perdurer ce système ancien et le non-respect des règles » et que l’administration générale était au fait de la situation en toute connaissance de cause.

« C’est la fin de onze ans de cauchemar »

Directeur de cabinet d’Alain Juppé depuis juin 2008, Ludovic Martinez avait été mis en examen en avril 2014 dans le cadre d’une instruction ouverte à Agen pour « octroi d’un avantage injustifié par une personne dépositaire de l’autorité publique ».

« Le tribunal a compris notre bonne foi dans cette affaire, à Valérie Girardi et à moi (…) Il n’y a eu ni enrichissement, ni malversations. C’est la fin de onze ans de cauchemar pour elle, comme pour moi », a-t-il indiqué, en remerciant comme il l’avait fait à la barre « mon patron Alain Juppé qui m’a témoigné dès le départ sa confiance ».

Un an avec sursis et 10.000 euros d’amende avaient été requis contre Ludovic Martinez et huit mois avec sursis contre Valérie Girardi.

L’instruction ouverte à Agen faisait suite à une plainte contre X déposée en 2010 par Pierre Camani, actuel président PS du Conseil départemental et ex-sénateur.