SECURITEAprès l'attaque à Strasbourg, Juppé ne veut plus de manif à Bordeaux

Bordeaux: Après l'attaque à Strasbourg, le préfet et Alain Juppé veulent décourager les «gilets jaunes» de manifester samedi

SECURITEAu lendemain de l’attentat qui a eu lieu à Strasbourg, le maire de Bordeaux et le préfet de la Gironde se sont rendus sur le marché de Noël de Bordeaux où la sécurité a été renforcée. Ils ont appelé les « gilets jaunes » à ne pas se mobiliser ce samedi…
Elsa Provenzano

Elsa Provenzano

L'essentiel

  • Le maire de Bordeaux et le préfet de la Gironde se sont rendus sur le marché de Noël de Bordeaux où la sécurité a été renforcée, au lendemain de l’attentat de Strasbourg.
  • Ils lancent un appel aux « gilets jaunes » pour les décourager de se mobiliser dans ce contexte d’élévation du niveau de sécurité nationale.
  • Une délégation de « gilets jaunes » a adressé une demande à Alain Juppé pour une rencontre ce jeudi.

«L'attentat qui s'est produit à Strasbourg est particulièrement violent et scandaleux et soulève notre indignation », a commenté Alain Juppé ce mercredi, lors de sa visite sur le marché de Noël de Bordeaux, sur lequel les mesures de sécurité ont été renforcées, au lendemain de l’attentat qui a été perpétré sur le marché de Noël alsacien.

Pour raccourcir les files d’attente, dans lesquelles les gens sont exposés, le nombre d’entrées est passé à quatre au lieu d’une auparavant et les points de contrôle ont été renforcés avec deux palpations. « Ce marché est un bel exemple de sécurisation, a lancé le préfet aux organisateurs. On va vous aider un peu plus à un renforcement. On a mis en place des patrouilles et des présences aux abords stricts, conformément à l’élévation du niveau de prévention attentat où nous sommes passés. » Un niveau qui permet aux fonctionnaires de police d’être équipés d’armes automatiques.

Pour l’instant, la fermeture du marché de Noël n’est pas envisagée. « Ce serait un peu absurde de fermer les commerces tant qu’ils ne sont pas menacés », surtout en cette période où ils réalisent une partie importante de leur chiffre d’affaires, a précisé Didier Lallement, préfet de la Gironde,

Un appel unanime à stopper les mobilisations sociales

Si un premier communiqué de la préfecture annonçait une interdiction totale de toute manifestation sur l’espace public, le préfet a été plus nuancé lors de son intervention devant la presse.

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« Il faudra examiner pour toutes les manifestations proposées si elles peuvent se tenir dans des conditions de sécurité adéquates, a-t-il affirmé. Si elles remplissent toutes les garanties il n’y a aucune raison qu’elles ne se fassent pas. » Ce pourrait être le cas pour la manifestation (déclarée) de la fonction publique, prévue ce vendredi. Par contre, la possibilité d’un acte V des « gilets jaunes » samedi inquiète fortement les autorités et donne lieu à des mises en garde.

« J’ai déjà dit aux 'gilets jaunes' qu’appeler à manifester, c’est faire courir un risque à tout le monde. On sait très bien comment les choses tournent, c’est inévitable, a estimé Alain Juppé. Suite aux annonces du Président de la République, il faut trouver d’autres méthodes pour faire valoir des revendications. »

Il s’est dit prêt à recevoir une délégation et justement, un communiqué a été envoyé (juste après l’intervention du maire) par un groupe de « gilets jaunes » de Bordeaux. Il lui propose une rencontre sur le site de Darwin, idéalement jeudi 13 décembre, en début de soirée.

« On s’aperçoit que le terrorisme et bien évidemment la délinquance sont toujours présents, a martelé le préfet de la Gironde. Nous avons autre chose à faire que du maintien de l’ordre qui ne sert à rien, pour lutter contre des actes de violences sur des mouvements de protestation qui n’ont pas de sens, donc de grâce, laissez nous faire notre métier ! »

Interrogé sur la théorie du complot qui tourne sur le net, concernant l’attentat de Strasbourg, Alain Juppé a vivement réagi : « Cela relève de la psychiatrie, il faudrait veiller à ne pas raconter n’importe quoi. Ces réseaux sociaux sont en train de nous pourrir la vie et il faudrait réfléchir à la façon de les expurger de ces mensonges qui circulent en toute impunité ».