EQUIPEMENTA Bordeaux, un stade nautique pour combler un manque dans tout le Sud-Ouest

Bordeaux: Le futur grand stade nautique viendra combler un manque «dans tout le Sud-Ouest»

EQUIPEMENTAprès le stade et l'Arena, Bordeaux Métropole va se doter d'un nouveau grand équipement, un complexe nautique, qui verra le jour en 2022 à Mérignac...
Mickaël Bosredon

Mickaël Bosredon

L'essentiel

  • La métropole et la ville de Mérignac viennent de voter en faveur de ce projet.
  • D’un montant de 40 millions d’euros, il sera notamment doté d’un grand bassin de 50 m et dix couloirs de nage.
  • Les élus ont décidé de passer par la concession de service public pour sa réalisation et son exploitation.

La construction de grands équipements se poursuit sur la métropole. Après le grand stade à Bordeaux-Lac en 2016, l’Arena de Floirac (devenue Arkea Arena) en 2018, place au projet de grand stade nautique. Il verra le jour sur la commune de Mérignac d’ici à l’été 2022. Les élus de la métropole et ceux de la ville de Mérignac, ont adopté le projet à la majorité ces derniers jours.

Un grand équipement qui se réalisera par le biais de la concession de service public. Comprendre que l’on fera appel à un groupement privé pour la conception, la réalisation, l’exploitation et la maintenance du site. Un contrat de 23 ans, dont 20 ans d’exploitation, sera signé avec le futur exploitant, qui devrait être désigné fin 2019, le temps d’établir le cahier des charges. Le montant du projet, pour la réalisation, avoisine les 40 millions d’euros.

« Sans la concession, je ne suis pas sûr que nous aurions pu réaliser un tel équipement »

« Nous avons choisi la concession de service public car cela permet à la puissance publique, métropole et ville de Mérignac, de ne pas mettre ces 40 millions d’euros sur la table en une seule fois, ce qui est significatif pour nous, explique à 20 Minutes Alain Anziani, maire PS de Mérignac. Sans cela, je ne suis pas sûr, par les temps qui courent, que nous aurions pu réaliser un tel équipement. Et puis, il y a un savoir-faire que ni les services de la métropole ni ceux de la ville ne possèdent. »

Concrètement, le coût de la construction sera assuré à 57 % par Bordeaux Métropole et à 43 % par Mérignac, mais avec une participation initiale de « seulement » 10 millions d’euros. L’entretien sera à la charge de Bordeaux Métropole, propriétaire de l’équipement, les frais courants seront à 60 % à la charge de la ville et à 40 % pour la métropole. Et au bout de 20 ans, la métropole deviendra propriétaire du site.

Le choix de la concession de service public a évidemment divisé, que ce soit dans les rangs des groupes politiques de la métropole, comme dans ceux de la ville. « Le groupe communiste aurait préféré une régie, explique Alain Anziani, mais il n’y a pas de majorité pour une régie à la métropole. »

Un équipement d’intérêt métropolitain pour accueillir de grandes compétitions

Concernant le projet, il s’agit de réaliser, à l’arrière du stade Robert-Brettes, « quatre bassins, dont un de 50 m et dix couloirs avec 750 places assises, car cela manque dans la région, puis un bassin d’initiation, un bassin ludique, et un bassin nordique (en extérieur où on peut se baigner toute l’année) » détaille Alain Anziani. Il est aussi prévu une lagune d’eau, un espace bien-être et remise en forme. Un bassin de plongée est également envisagé. Un stade nautique, celui de Jean-Badet, existe déjà sur place mais, âgé de plus de 40 ans, « il est aujourd’hui en voie de désuétude » dit le maire.

L’élu assure qu’un tel équipement d’intérêt métropolitain permettra d’accueillir des compétitions d’envergure, « ce qui n’existe pas dans tout le grand quart Sud-Ouest, entre Limoges et Montpellier. »