Bordeaux: «Bassins de lumière», un projet de vidéo immersive pour la Base sous-marine
CULTURE•La société Culturespaces, délégataire de quatre alvéoles de la base sous-marine de Bordeaux, va ouvrir son espace « Bassins de lumière » au public, au printemps 2020…Elsa Provenzano
L'essentiel
- La société Culturespaces va gérer quatre des alvéoles de la Base sous marine de Bordeaux.
- Son projet de vidéo immersive « Bassins de lumière » devrait augmenter l’attractivité de la base.
- Elle a l’obligation selon son contrat avec la Ville de ne pas dépasser 15 euros pour le billet d’entrée.
Elle va passer de l’ombre à la lumière. Si la Base sous-marine de Bordeaux, construite pendant la Seconde Guerre mondiale par les Allemands, accueille déjà 60.000 à 80.000 visiteurs par an sur 12.000 m2 d’exposition (sur 42.000 m2) gérée par la municipalité, une grande partie n’a pas d’usage. Mais quatre de ses alvéoles sont promises à une destinée flamboyante.
Le 17 septembre dernier, le conseil municipal a désigné Culturespaces comme délégataire pour la gestion de quatre alvéoles de la Base, au terme d’un appel d’offres. L’opérateur, connu pour son « Atelier des Lumières » parisien et ses « Carrières de lumière » dans les Baux de Provence va aménager le site pour y proposer à partir du printemps 2020 « Les Bassins de lumière ». Culturespaces va appliquer son procédé d’exposition numérique immersive à l’intérieur de l’édifice de béton, en jouant sur les reflets de la lumière dans l’eau. « C’est un formidable outil de démocratisation culturelle », assure Bruno Monnier, président de Culturespaces.
La société met l’accent sur ses propositions d’œuvres vidéos autour d’artistes, bien loin d’un simple mapping. Pour l’ouverture, Bruno Monnier promet « un très grand nom, une très belle affiche ». L’opérateur réservera aussi aux Bordelais la primeur de quatre expositions de créations contemporaines par an.
« Le lieu n’est pas facile mais nous y arriverons »
Le géant de béton n’est pas facile à rendre attractif mais le délégataire est confiant. « Les murs ne sont pas de première jeunesse, admet Bruno Monnier. Mais nous avons fait des tests concluants et on peut projeter par-dessus les tâches. Le lieu n’est pas facile mais nous y arriverons ». Deux passerelles vont être créées au-dessus des bassins et de gros travaux vont être réalisés pour permettre d’accueillir du public dans ses alvéoles. Un investissement de 8 millions d’euros au total est envisagé par Culturespaces, sur les 15 ans de délégation.
Dans le cadre du contrat, l’opérateur ne pourra pas proposer un billet d’entrée supérieur à 15 euros (hors dispositifs de réduction).
Une réflexion est en cours pour l’aménagement du reste des alvéoles et du toit.