INTEMPERIESVIDEO. Un épisode de grêle ravage des milliers d'hectares de cultures

VIDEO. Gironde: Des milliers d'hectares de cultures détruits par la grêle

INTEMPERIESDans la nuit de dimanche à lundi, un nouvel épisode de grêle a frappé la Gironde, détruisant 2.000 hectares de vignes mais aussi des grandes cultures et des plantations maraîchères…
Elsa Provenzano

Elsa Provenzano

L'essentiel

  • Dans la nuit de dimanche à lundi, un orage de grêle s’est abattu sur une partie de la Gironde.
  • 2.000 hectares de vignes et des centaines d’hectares de cultures maraîchères et céréalières ont été détruits.
  • Beaucoup d’exploitants ne sont pas assurés et ne toucheront pas d’aides car leurs activités sont considérées comme assurables.

C’est une année particulièrement difficile pour les agriculteurs girondins touchés à deux reprises par des épisodes de grêle. Dans la nuit de dimanche à lundi, l’orage de grêle a endommagé 2.000 hectares de vignes dont la moitié se trouve dans le Langonnais et le Sauternais. Le Sud Médoc (du Taillan-Médoc à Ludon-Médoc) et les Côtes de Bourg ont aussi fait les frais de ce nouvel épisode de grêle alors même que certaines parcelles de vignes avaient déjà été grêlées le 26 mai dernier.

Et cette fois-ci, les cultures maraîchères et les grandes cultures ont été plus durement touchées qu’au mois de mai. « La zone maraîchère des jalles (Blanquefort, Bruges, Eysines) a été entièrement saccagée », déplore Philippe Abadie, responsable de la cellule de crise de la Chambre d’agriculture de la Gironde. Dans ce secteur, les cultures diversifiées en plein champ (salades, citrouilles, oignons, poireaux, betteraves, courgettes etc.) ont été détruites sur plusieurs dizaines d’hectares.

Très peu de maraîchers sont assurés

Sous les serres, les cultures de tomates et concombres ont été plutôt protégées mais les structures nécessitent des réparations. « Une trentaine d’exploitations maraîchères a été touchée », précise Philippe Abadie. Plusieurs centaines d’hectares de grandes cultures du Sud-Gironde (maïs, tournesol, tabac, haricots verts) ont aussi été détruites par la pluie de grêlons.

Les conseillers de la Chambre d’agriculture sont sur place pour évaluer les dégâts et suivra une mission d’enquête avec la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) pour reconnaître officiellement le sinistre via un arrêté. Si quelques mesures d’accompagnement, comme des allégements de cotisations sociales, pourraient être prises en faveur des agriculteurs sinistrés, il n’y aura pas d’aides financières significatives car ces activités sont assurables.

Si seulement 40 % des surfaces viticoles sont assurées quasiment aucune ne l’est en maraîchage. « Les primes d’assurance sont très chères, explique Philippe Abadie. Par contre souvent, les serres sont assurées ». C’est donc un vrai coup dur pour les exploitants concernés. « Après un hiver et un printemps pluvieux, la mise en culture s’est faite tardivement et il y a eu une perte du pouvoir de vente, précise-t-il. Ils comptaient sur l’été pour se refaire une trésorerie ».