CULTURELes anticorrida ripostent aux adeptes des cultures taurines avec une expo

Bordeaux: Une exposition anticorrida inaugurée ce mardi à la Halle des Chartrons

CULTUREAprès le passage d'une exposition sur la culture taurine à Bordeaux en janvier dernier, les anticorrida répliquent avec « une autre réalité de la corrida », visible à partir du 10 juillet à la halle des Chartrons...
Elsa Provenzano

Elsa Provenzano

L'essentiel

  • L’exposition « une autre réalité de la corrida » est inaugurée ce mardi dans la halle des Chartrons de Bordeaux, et sera visible jusqu'au 16 juillet.
  • Organisée par la fédération des luttes pour l'abolition des corridas, elle se veut une réponse à l'exposition sur les cultures taurines, présentée à Bordeaux en janvier dernier.

En janvier dernier, l’UVTF (Union des villes taurines françaises) et l’ONCT (Observatoire national des cultures taurines) ont présenté une exposition intitulée «le musée itinérant des tauromachies universelles, un regard sur l’histoire du taureau dans les civilisations méditerranéennes de la préhistoire jusqu’à nos jours », à la halle des Chartrons de Bordeaux.

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Révoltée à l’époque par cet événement, la FLAC (la fédération des luttes pour l’abolition des corridas) réplique en inaugurant l’exposition « une autre réalité de la corrida » ce mardi, dans la même halle. L’inauguration devait avoir lieu à 19 h mais en raison du match de demi-finales de la Coupe du Monde, elle a été avancée à 17 h. L’exposition s’y tient jusqu’au 16 juillet.

« Les conséquences de la barbarie qui règne dans les arènes »

Aucune image sanglante de corrida ne sera exposée, précise la FLAC qui avait écrit à la mairie de Bordeaux pour s’indigner de la présence de photos « particulièrement violentes et sanglantes, posées à hauteur d’enfant », dans le cadre de l’exposition présentée en janvier. Au total, seront présentés 180 portraits de personnalités ayant dénoncé la corrida à travers l’histoire, accompagnés de citations venant apporter un éclairage sur leur vision du monde taurin. « Nous voulons montrer les conséquences de la barbarie qui règne dans les arènes, précise Thierry Hély, président de la FLAC. On y montre également des instruments de torture. »

Cette exposition « impensable il y a quelques années », estime le président de la FLAC, est notamment rendue possible par la mise à disposition de la Halle par la mairie de Bordeaux, qui annonce l’événement dans son agenda. « Les esprits évoluent, se félicite-t-il. On ne veut pas délivrer un message agressif mais montrer la face cachée de la corrida ». Une conférence-débat aura lieu ce mardi soir en présence de différentes personnalités dont deux députés LREM, Samantha Cazebonne et Claire O’Petit, des artistes comme Francis Lalanne, Sandrine et André Joseph Bouglione, et Hubert Montagner, professeur psychophysiologiste et ancien directeur de recherche à l’INSERM.

L’exposition ne se tient pas par hasard à Bordeaux, qui héberge 14 clubs taurins. Et la FLAC espère pouvoir la présenter prochainement dans d’autres villes connues pour leur culture taurine comme Bayonne ou Nîmes par exemple.