DEPLACEMENTS«Il faut réouvrir le pont de Pierre aux voitures en attendant le pont Veil»

Bordeaux: «Il faut réouvrir le pont de Pierre aux voitures, en attendant le pont Simone-Veil»

DEPLACEMENTSAlors que la décision de réouvrir, ou pas, le pont de Pierre aux voitures sera rendue ce jeudi par la métropole de Bordeaux, «20 Minutes» a compilé les réactions de ses internautes sur ce sujet brûlant...
Mickaël Bosredon

Mickaël Bosredon

L'essentiel

  • Une majorité de nos internautes est favorable à une réouverture du pont de Pierre aux véhicules motorisés.
  • Ils mettent en avant les difficultés de circulation, et le retard du pont Simone-Veil.
  • Ceux qui souhaitent le maintenir fermé aux voitures, mettent en avant la tranquillité et en appellent à la protection de ce monument historique.

Lundi, nous avons sollicité nos internautes pour connaître leurs avis sur un des débats qui agite la métropole de Bordeaux ces jours-ci : faut-il rouvrir le pont de Pierre aux voitures ou pas ?

La décision sera prise ce jeudi par un comité de pilotage composé d’élus et du président de la métropole Alain Juppé. Certains se sont déjà prononcés en faveur d’une réouverture du pont aux véhicules motorisés, comme le maire de Floirac, qui met en avant l’aggravation des conditions de circulation rive droite, et le retard pris par le chantier du pont Simone-Veil, qui n’ouvrira finalement pas avant 2021.

D’autres, comme le maire de Bègles, estiment au contraire qu’il faut continuer à réserver le pont de Pierre aux piétons et aux cyclistes, et trouver de nouvelles solutions, comme le covoiturage, pour décongestionner la métropole.

« Ceux qui travaillent loin de Bordeaux sont obligés de prendre la voiture »

Notre consultation auprès des internautes n’a évidemment pas la valeur scientifique d’un sondage. Sur une trentaine de témoignages, un peu plus de 60 % des personnes s’est prononcée en faveur d’une réouverture du pont de Pierre aux véhicules motorisés. Deux arguments sont essentiellement mis en avant : les difficultés de circulation sur la métropole, et le retard du pont Simone-Veil.

Marylène Laügt estime ainsi qu' « à part les bobos cyclistes qui ont la chance de circuler à vélo, ceux qui travaillent loin de Bordeaux sont obligés de prendre la voiture. » Elle ajoute : « Ces privilégiés n’ont qu’à venir sur le pont Saint-Jean à 7 h 30 pour apprécier les encombrements dus à la fermeture du pont de Pierre (15 mn de trajet en plus tous les jours), sans compter l’idée faramineuse d’ajouter des feux qui stoppent et bloquent encore plus l’accès au pont. » Cindy Ventura s’exaspère : « C’est une espèce de chantier pour traverser d’une rive à l’autre, c’est aberrant ! » Même sentiment d’agacement chez Alexia de Castro : « Il y a des milliers d’habitants, de la circulation à n’en plus finir, et on veut nous enlever un pont, mais looooool… »

Coco Bella souligne que « Bordeaux ça devient l’enfer pour aller travailler » et « avec le retard de l’autre pont ce n’est plus possible. » Idem pour Mélanie Borthaburu : « Je pense qu’il devrait être rouvert jusqu’à l’ouverture du nouveau pont car là, la circulation ce n’est plus possible… » Et de prévenir : « Avant que quelqu’un ne me dise : "Tu n’as qu’à prendre le tram", je réponds que cela n’est pas possible au vu de là où j’habite et de là où je travaille. »

« Le jour où il se cassera la figure, ça sera vachement plus pratique »

Au milieu de ce concert de critiques quant à la décision de fermer le pont aux voitures, qui remonte à août 2017, quelques voix se font tout de même entendre pour défendre cette mesure. Elles mettent en avant, essentiellement, la tranquillité pour traverser le pont désormais.

Parine Mallaro va même plus loin, en appelant à la protection de ce monument historique : « C’est vrai que le jour où il se cassera la figure car il y aura eu trop de passage, ça sera vachement plus pratique. Le tram, lui, limite l’affluence, la pollution… Et cette mesure favorise le sport car moins de voitures = plus de vélo et de marche. »

Bref, le débat continuera de faire rage entre les habitants éloignés de la rive droite obligés de prendre leur voiture pour se rendre à Bordeaux, et les résidents du centre de l’agglomération qui ont le choix entre différents modes de transport doux. Y compris le vélo.