DELINQUANCELe ras-le-bol d'un maire de la banlieue bordelaise face aux rodéos urbains

Bordeaux: Le ras-le-bol d'un maire de banlieue contre les rodéos urbains

DELINQUANCELe maire de Lormont, une commune de la banlieue bordelaise, vient d’écrire au Premier ministre pour défendre « un durcissement de la législation » contre les responsables de rodéos urbains…
Mickaël Bosredon

M.B.

L'essentiel

  • Le maire de Lormont Jean Touzeau se joint à d’autres communes pour demander un durcissement de la loi contre les auteurs de ces rodéos urbains.
  • L’élu évoque une série d’incidents dans sa ville générateurs de « vives tensions ».

Le phénomène « ne cesse de s’amplifier à l’approche des beaux jours » assure la municipalité de Lormont, dans la banlieue de Bordeaux. « A toute heure de la journée, les habitants ne peuvent que constater les rodéos urbains, effectués en deux-roues ou en quad, réalisés parfois aux abords des rails de tramway ou sur les trottoirs de la commune. »

Dans une lettre adressée au Premier ministre, Édouard Philippe, le maire de Lormont Jean Touzeau, exprime sa volonté de « se joindre à l’initiative de nombreuses villes qui réclament un durcissement de la législation qui n’est plus à la hauteur des dommages causés et qui ne dissuade en rien les auteurs de continuer ». Un projet de loi, censé durcir les sanctions contre ces rassemblements sauvages, est à l’étude depuis mercredi au Parlement. Les auteurs pourraient être passibles d'un an d'emprisonnement.

Une petite fille blessée à la jambe

L'édile évoque notamment une récente altercation à laquelle il a pu assister. « Lors d’une réunion publique en présence du commissaire de la police nationale du territoire, des rodéos urbains ont fini par interrompre la séance. La police a alors interpellé, non sans mal, l’un des auteurs avant de devoir le relâcher. »

Autre exemple : un accident qui a blessé récemment une petite fille à la jambe. « L’auteur de cet accident, pourtant connu et clairement identifié, n’a toujours pas fait l’objet d’une interpellation ou de sanctions judiciaires. »

« Encore considéré comme de la petite délinquance, ce phénomène est par conséquent, générateur de vives tensions », estime Jean Touzeau. L'élu insiste « sur le fait que sans une réponse judiciaire adaptée, les forces de l’ordre ne pourront, en aucun cas, faire face à ces troubles causés à l’ordre public. »