Bordeaux: Le squat du quai Deschamps pourrait fermer définitivement après l'incendie
FAITS DIVERS•Une expertise a été lancée par la mairie de Bordeaux suite à l'incendie mardi soir du squat du quai Deschamps, et porte notamment sur le risque d'effondrement des murs...Mickaël Bosredon
L'essentiel
- Ce squat abritait 130 personnes d'origine sahraouie.
- Dans l'attente des résultats d'expertise, des solutions provisoires d'hébergement sont proposées aux demandeurs d'asile.
Un incendie s’est déclaré vers 23 heures mardi soir dans un bâtiment désaffecté situé quai Deschamps à Bordeaux, appartenant à un propriétaire privé, indique ce mercredi matin la préfecture de la Gironde. « Le site était occupé de manière irrégulière par environ 130 personnes, en grande majorité des hommes seuls demandeurs d’asile, la plupart se réclamant d’origine "sahraouie". Le bâtiment qui a brûlé était occupé par 30 d’entre d’eux », a précisé la préfecture.
Le sinistre a rapidement été circonscrit par les sapeurs-pompiers de la Gironde et aucune victime n’est à déplorer, à l’exception d’un blessé léger sans lien avec l’incendie. Une solution de mise à l’abri temporaire dans le gymnase Thiers a été proposée dans la nuit à toutes les personnes évacuées. Seules quatre femmes l’ont acceptées.
L'ouverture du gymnase Thiers prolongée
La mairie de Bordeaux a lancé dès mercredi matin une expertise pour évaluer les risques, notamment d’effondrement des murs. « Cette expertise pourrait conduire à la fermeture définitive des lieux » estime la préfecture ce mercredi.
Dans ces conditions, la mairie et la préfecture ont décidé de prolonger l’ouverture provisoire du Gymnase Thiers pour permettre à toutes les personnes évacuées, de passer les nuits à venir à l’abri en attendant l’examen de leur situation individuelle et la mise en place d’autres solutions d’hébergement ou de logement. En parallèle, elles s’emploient à trouver des solutions afin de permettre aux personnes d’avoir accès à leurs affaires personnelles.
«Examen précise des situations individuelles»
Le préfet de la Gironde, Didier Lallement, a « mobilisé les services de l’Etat afin qu’ils procèdent dès ce matin à un examen précis des situations individuelles, et qu’ils proposent dès aujourd’hui aux demandeurs d’asile des solutions d’hébergement dans l’un des centres d’asile et d’orientation de Nouvelle-Aquitaine, et aux autres, des solutions d’hébergement d’urgence et de mise à l’abri. »
Compte tenu de la dangerosité du site, les lieux sont interdits d’accès à toute personne jusqu’à nouvel ordre. Deux autres incendies s'étaient déjà produits à cet endroit en mars 2017 et mai 2016.