Le préfet Didier Lallement, fraîchement arrivé en Gironde, a dressé ce mercredi un bilan de la délinquance dans le département, à l’occasion de ses vœux aux forces de sécurité.

Il est apparu contrasté géographiquement puisque les atteintes volontaires à l’intégrité physique sont en diminution dans les grandes villes girondines et en zones urbaines (appelées zone police) plus généralement, avec une légère baisse d’1,65 % mais elles ont grimpé de 7 % hors des agglomérations (zone gendarmerie), dont
31 % pour les violences physiques crapuleuses.

Forte augmentation des cambriolages en zone gendarmerie

« Il y a un déplacement de la délinquance vers les zones non urbaines et je vais très vite lancer des initiatives, que je ne peux détailler, pour la faire reculer, a réagi le préfet. La règle reste d’occuper le terrain ». La préfecture précise qu’en matière de violences physiques « l’alcool est toujours très présent et facilite le passage à l’acte violent ou délinquant ».

De la même façon, le plan de lutte anti-cambriolages a été plutôt efficace dans les grandes agglomérations du département sur lesquelles ces délits sont en légère baisse d’1,32 % mais ils sont en forte augmentation (17 %) en dehors de ces zones urbaines. À l’échelle du département, ils ont progressé de 8,9 %.

Globalement, le taux d’élucidation des affaires a progressé de 6 % sur la Gironde, notamment en matières de dégradations volontaires. L'arrestation du « serial creveur de pneus » cet automne, fait partie des affaires mises en avant.

Le préfet a estimé qu’il fallait relativiser certains chiffres au regard de la croissance démographique assez forte dans le département et rappelé que les forces de l’ordre ont dû ajouter à leurs missions la lutte contre le terrorisme.