Bordeaux: «Une très belle saison estivale, au coeur d'une année touristique exceptionnelle»
ECONOMIE•La fréquentation touristique devrait progresser entre 7 % et 8 % sur la métropole de Bordeaux en 2017, a annoncé l’office de tourisme ce mardi…Mickaël Bosredon
L'essentiel
- Le classement de Bordeaux comme destination phare de 2017 par le Lonely Planet a été une aubaine.
- Le taux de remplissage des hôtels continue de progresser.
- Bordeaux est devenue une ville où l’on séjourne pour rayonner sur l’ensemble du département.
Bordeaux connaît une progression moyenne de sa fréquentation touristique de l’ordre de 5 % par an depuis 2003. L’année 2017 ne dérogera pas à la règle. A fin août, le nombre de nuitées dans les hébergements de la métropole s’établit à presque 3,2 millions, soit une croissance de 7 % par rapport à 2016, a annoncé ce mardi l’office de tourisme de Bordeaux Métropole.
Le classement de Bordeaux par le Lonely Planet comme destination numéro un de 2017, et l’inauguration de la LGV, auront été les deux locomotives de la capitale girondine cette année. Plus surprenant, les retombées de l’Euro 2016 se sont encore fait ressentir en 2017. « Les nationalités qui progressent le plus cette année, comme les Belges et les Allemands, sont les pays qui ont joué l’Euro à Bordeaux l’année dernière » analyse Nicolas Martin, directeur de l’office de tourisme. « L’Euro a braqué un coup de projecteur sur la ville. »
La gastronomie et la culture tirent le tourisme vers le haut
La gastronomie et la culture ont enfin été les deux autres domaines qui ont tiré Bordeaux vers le haut. « Bordeaux est désormais identifiée comme une grande ville gastronomique, tandis que la cité du vin - 200.000 visiteurs sur le premier semestre - les monuments et les expositions liées à l’arrivée de la LGV ont été un vecteur touristique » analyse Nicolas Martin. Le directeur de l’office de tourisme souligne par ailleurs que, « pour la première fois nous avons enregistré une très forte hausse de la fréquentation du jardin botanique sur la rive droite. Tout ce secteur du parc aux Angéliques, avec Darwin, est désormais très fréquenté. »
« Nous avons connu une très belle saison estivale, au cœur d’une année exceptionnelle » s’est réjoui le président de l’office de tourisme, Stephan Delaux. Et c’est bien le tourisme de loisirs qui a tiré la croissance de Bordeaux cette année. « Nous sommes même la ville de province qui a le plus fort taux de touristes de loisirs cette année » assure Nicolas Martin. « La compétition avec le tourisme d’affaires sera toutefois rude ces prochaines années, avec l’inauguration en 2019 du hall 2 du Parc des Expos » renchérit Stephan Delaux.
Les hôtels de Bordeaux-Lac ont particulièrement bénéficié de l’attrait touristique en août
Le taux d’occupation dans le secteur hôtelier de la métropole culmine à fin août à 74,34 % contre 69,96 % sur la même période en 2016. « Le taux d’occupation dans les hôtels bordelais dépasse les 80 % au mois d’août, et les hôteliers nous ont confié avoir vécu un mois de septembre exceptionnel, tandis qu’octobre s’annonce bien, grâce notamment au congrès des avocats qui va réunir plus de 6.000 personnes à Bordeaux » poursuit Stephan Delaux.
Quelque 57 % de ces nuitées s’effectuent dans Bordeaux intra-muros, contre 43 % sur le reste de la métropole, notamment au profit de la zone hôtelière autour de l’aéroport de Mérignac. Une situation qui est en train de se rééquilibrer depuis quelques années.
Nicolas Martin a notamment souligné que les hôtels du secteur du Lac ont largement bénéficié de cette hausse, avec un taux d’occupation de 75 % en août. « Il y a quelques années, certains d’entre eux se posaient la question de fermer durant ce mois » rappelle Stephan Delaux.
L’oenotourisme continue de séduire
La durée de moyenne de séjour s’établit à environ 3,2 jours pour le tourisme de loisirs. « C’est une forte hausse par rapport à il y a 10-15 ans, assure Stephan Delaux, puisque nous étions plutôt aux alentours de 2 jours. » La raison est que Bordeaux « est devenu un camp de base pour rayonner autour, aller visiter les vignobles et le bassin d’Arcachon, entre autres » explique Nicolas Martin. « Ainsi, quand nos chiffres sont bons, ceux de nos voisins le sont aussi » souligne Stephan Delaux.
Même s’il n’existe pas d’étude précise sur le sujet, l’oenotourisme dans les vignobles continue de progresser, assure l’office de tourisme, qui se base sur les retours des châteaux proposant des activités de découverte.