POLITIQUECoup de pouce financier pour les commerces gênés par les travaux du tram D

Bordeaux: Aide financière pour les commerces de la rue Fondaudège, gênés par les travaux du tram

POLITIQUELe conseil municipal de Bordeaux vient d’adopter ce lundi une délibération pour soutenir financièrement les commerçants de la rue Fondaudège…
Elsa Provenzano

Elsa Provenzano

L'essentiel

  • Des subventions ont été votées par le conseil municipal en faveur des commerçants de la rue Fondaudège, en travaux pour la construction de la ligne D.
  • L’opposition socialiste a demandé qu’un geste similaire soit fait en direction des commerces de la rive droite, situés à proximité du pont de pierre et fermé aux voitures depuis août.

La ligne de tramway D, longue de 9,8 km, reliera la place des Quinconces de Bordeaux au lieu-dit Cantinolle à Eysines à partir de fin 2019. Des travaux très lourds sont en cours sur la rue Fondaudège, sur laquelle de nombreux commerces de proximité sont implantés, pour construire cette ligne.

Maintenir la fréquentation pendant les travaux

Une aide financière de la ville de l’ordre de 5.000 euros a été votée par le conseil municipal de Bordeaux ce lundi, pour aider l’association Fondaudègement Vôtre (qui réunit 50 des 80 commerces de l’axe concerné) et la Ronde des Quartiers de Bordeaux, à maintenir la fréquentation sur le secteur. Le plan total d’animations proposé par l’association s’élève à 63.000 euros, dont 49.640 euros apportés par la Métropole de Bordeaux, décisionnaire sur ces travaux d’ampleur. Une autre subvention de 5.000 euros a été accordée pour les mêmes objectifs par Digital Aquitaine.

Michèle Delaunay, conseillère municipale socialiste a profité de cette délibération pour demander un allégement voire une suppression du stationnement payant pour les résidents de ce secteur, qui peinent à se garer. « On va étudier quelles facilités on peut apporter aux riverains », lui a répondu Virginie Calmels, première adjointe au maire en charge de l’économie.

Et pour les commerçants installés près du pont de pierre ?

Le débat a ensuite porté sur la situation des commerçants de l’avenue Thiers qui pâtissent de la fermeture du pont de pierre. « Plus d’une vingtaine de commerçants s’est manifestée car il y a une baisse de la fréquentation, a fait valoir Emmanuelle Ajon. Est-ce qu’il ne faut pas aussi un accompagnement financier pour eux, afin que la fermeture du pont se passe bien ? ». Le maire adjoint du quartier concerné, La Bastide, estime que seuls quatre commerces ont vu leurs chiffres d’affaires baisser directement en lien avec la fermeture de l’ouvrage aux véhicules à moteur. « Le parallèle est maladroit, a réagi Pierre Hurmic, conseiller municipal EELV, on ne peut pas accepter un principe d’indemnisation alors que Bordeaux se met au goût du jour écologique ».

« Je leur dis amicalement (aux commerçants de la rive droite) au lieu de grogner qu’ils se réunissent et qu’ils nous proposent un plan d’action, a lâché Juppé, passablement énervé par la tournure prise par le débat. Et je suis sceptique sur la baisse de fréquentation supposée, les piétons, ça achète du pain aussi ».