Bordeaux: L'incroyable ascension du groupe Dätcha Mandala, après leur première partie des Insus au Stade de France
ROCK•Le trio bordelais a joué devant 30.000 personnes vendredi soir en première partie des Insus...Mickaël Bosredon
L'essentiel
- La rencontre entre les Bordelais et les ex-Téléphone remonte au 30 juin dernier
- Le groupe sortira son premier album le 10 novembre
«Géant »… « Enorme ». Lorsqu’on demande à Nicolas Sauvey, le chanteur du groupe rock bordelais Dätcha Mandala, ce que cela fait de monter sur les planches du Stade de France, il sourit et cherche ses mots. « C’était notre plus gros concert. Rien que le fait d’entrer dans le stade, nous qui n’avions jamais mis les pieds dans un stade aussi grand, cela nous a fait quelque chose. »
Le trio assurait vendredi soir la première partie des Insus, les ex-Téléphone Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et Richard Kolinka. Ils étaient programmés à 19 h, juste avant l’autre première partie, No One Is Innocent. En trente minutes et cinq titres, les Bordelais ont convaincu le public. « Le stade n’était pas encore plein, mais il y avait quoi ?, juste 30.000 personnes », rigole encore Nicolas Sauvey. « Les gens étaient ultra-enthousiastes, et ils en redemandaient. Il y a eu une vraie réponse du public. »
Dix jours pour préparer le concert
Pourtant, Nicolas, Jean-Baptiste - le batteur - et Jérémy - le guitariste -, n’ont eu que… dix jours pour se préparer à ce concert hors norme. « Les Insus nous ont demandé début septembre si nous étions dispos le 16 pour leur première partie au Stade de France. Mais on s’était déjà engagé ce soir-là, pour un concert acoustique dans un garage. On leur a dit qu’on préférerait le 15. Ils nous ont dit OK. »
L’histoire entre Les Insus et Dätcha Mandala remonte au 30 juin dernier. Ce soir-là, au festival La nuit de l’Erdre près de Nantes, les ex-Téléphone repèrent les Bordelais, qui jouent sur une autre scène du festival. « C’est incroyable, mais oui ils se sont arrêtés pour regarder notre concert. Et alors que d’habitude ils quittent les lieux une fois leur concert terminé, là ils sont restés 1 h de plus pour nous rencontrer. Bertignac nous a même lancé : "ah, mon nouveau groupe préféré." Ils nous ont dit qu’ils avaient flashé sur nous. »
Un « Power trio de Heavy Blues Psychédélique à tendance rock spatial et cosmique »
Dätcha Mandala, qui se présente comme un « Power trio de Heavy Blues Psychédélique à tendance rock spatial et cosmique », c’est du rock explosif, mélange de métal et de blues, avec parfois des touches orientales. Ils puisent leur inspiration dans les grands classiques des 70’s, comme Led Zeppelin - « surtout » - Black Sabbath et les Queen, et des formations plus récentes comme Queen of the stone age - « un peu le Bowie de notre temps » - Rage against the machine ou Jeff Buckley.
Après La nuit de l’Erdre, Les Insus demandent aux Dätcha Mandala d’assurer leur première partie à Chambéry et Boulazac. « Puis l’équipe nous a voulu avec eux au Stade de France. Ce qui était bien, c’est que du coup on se connaissait tous avant le concert de vendredi soir, cela nous a donné des repères. »
Un album enregistré par Clive Martin, ex-collaborateur de Cure et des Queen
Mais cette première partie au Stade de France, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Car en fait cela fait pas mal de temps que les Dätcha Mandala grimpent. Leur album, qui sortira le 10 novembre, a été enregistré par Clive Martin, un producteur qui a travaillé avec Thom Yorke (Radiohead), les Cure et Queen. Il a réalisé A kind of magic. Leur première « démo », en 2011, puis leur premier cinq titres a été enregistré par Jean-Marc André - alias « chinoi » -, qui avait, lui, collaboré avec Noir Désir et La Mano Negra.
Cet été, les Bordelais ont assuré une tournée de 22 dates au Royaume-Uni, et ils en sont aujourd’hui à plus de 450 concerts, avec des tournées en Allemagne, en Suisse, en Hollande… Alors, le Stade de France, ce n’est qu’une étape de plus dans cette irrésistible ascension.