JUSTICESaintes: Une peine de 30 ans de prison pour le meurtrier d'une randonneuse

Saintes: Une peine de 30 ans de prison pour le viol et le meurtre d’une randonneuse

JUSTICEEn octobre 2014, le corps d’une quinquagénaire qui pratiquait la marche nordique avait été retrouvé le long d’un canal dans le Bois du Chay à Echillais, commune voisine de Rochefort-sur-Mer…
Elsa Provenzano

E.P. avec AFP

La cour d’assises de Charente-Maritime a tranché ce mercredi, condamnant Jérémy Tiberghien, 25 ans, a 30 ans de prisonpour le meurtre et le viol d’une randonneuse commis en octobre 2014 dans un bois d’Echillais.

Cette peine est assortie d’une période de sûreté de 20 ans et d’un suivi socio-judiciaire pendant cinq ans avec obligations de soins pour le jeune homme qui avait reconnu les faits lors de sa garde à vue en novembre 2014, après avoir été confondu par des tests ADN. Dans l’après-midi, l’avocate générale avait réclamé une peine de trente ans de réclusion, assortie d’une période de sûreté de 20 ans et d’un suivi socio-judiciaire pendant 10 ans.

Le corps de Catherine Gardère, une employée de laboratoire d’analyses de 51 ans, adepte de la marche nordique, avait été retrouvé le 3 octobre 2014, le long d’un canal dans le Bois du Chay à Echillais, commune voisine de Rochefort-sur-Mer. Selon l’autopsie, la victime, mariée et mère de deux filles, avait succombé à de multiples fractures de la face et à une fracture du crâne, ayant entraîné une hémorragie cérébrale. Elle avait également été violée.

L’accusé a lui même subi des violences sexuelles étant enfant

Jugé depuis lundi à Saintes, l’accusé, originaire de Gironde et qui résidait non loin d’Echillais, a reconnu à l’audience les coups et le viol. Selon lui, il aurait réagi à un coup de bâton de marche nordique que la randonneuse, effrayée, lui aurait asséné au visage.

Mais il a nié avoir suivi la victime alors que l’enquête a révélé que près de deux kilomètres séparaient l’endroit où il pêchait et le lieu du crime. Il a expliqué son geste en évoquant des pulsions en lien avec des violences subies pendant son enfance à La Réunion et affirmé avoir été lui-même violé à l’âge de 4 ou 5 ans par un inconnu.

L’accusé, confondu par des tests ADN, avait subi par pure coïncidence un prélèvement quelques jours après le meurtre, alors qu’il était convoqué à la gendarmerie pour une affaire distincte de violences sur sa concubine, des faits remontant à 2012. L’homme a déjà été condamné pour usage et détention de drogues.

Le crime avait suscité une vive émotion dans la commune et à Rochefort, le Bois du Chay étant un lieu prisé des Rochefortais pour la promenade et les activités sportives. Le week-end suivant la découverte du corps, plus de 600 personnes avaient pris part à une marche blanche à Echillais en hommage à la victime.