Gironde: Non lieu pour les châteaux qui avaient épandu près d'une école
JUSTICE•En 2014, des élèves ont été victimes de nausées et de malaises dans leur école, à proximité de laquelle venait d'être réalisés des épandages. Deux châteaux viticoles étaient poursuivis...E.P. avec AFP
Ce jeudi, un non-lieu a été prononcé concernant les deux châteaux viticoles qui avaient épandu en 2014 des pesticides près d’une école dans le nord de la Gironde à Villeneuve de Blaye. Les élèves avaient été pris de malaises et de nausées juste après l’application des produits phytosanitaires. Les domaines d’appellation Côtes de Bourg, Château Escalette et Château Castel La Rose, avaient été mis en examen pour « usage inapproprié de produits phytopharmaceutiques ».
« Ce n’est pas ce non-lieu qui va faire avancer les choses »
« On est extrêmement déçus par cette décision de justice, déçus pour l’environnement, pour les victimes, les enfants et l’institutrice, ainsi que les riverains qui affrontent ce problème de pesticides en Gironde », a déclaré à l’AFP Daniel Delestre, président de la Fédération des sociétés pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest (Sepanso).
« Ce n’est pas ce non-lieu qui va faire avancer les choses en termes de sécurité et de santé des riverains et des salariés » dans les vignes, a ajouté ce représentant d’une des parties civiles, précisant que la Sepanso déciderait prochainement si elle interjetait appel.
Concernant l’intoxication des enfants aux pesticides, il est « permis de le soupçonner » mais « aucun élément objectif ne permet de l’assurer », selon l’ordonnance citée dans le journal Sud Ouest. Le parquet de Libourne n’a pas l’intention de faire appel, a-t-il précisé.
En mai 2014, une vingtaine d’enfants et une enseignante d’une école primaire de Villeneuve-de-Blaye avaient été pris de malaises, ou s’étaient plaints de picotements aux yeux, de maux de gorges, à la suite de l’épandage de fongicides sur des vignes proches. Ils avaient été confinés dans les locaux scolaires.
Deux domaines, l’un certifié bio, l’autre conventionnel, avaient traité ce jour-là leurs parcelles avec des produits autorisés, qui comportaient des mises en garde sur un risque de nocivité.